L'indice des prix à la consommation (IPC) du Maroc a montré une inflation de 1,8 % sur un an en juin, contre 0,4 % en mai, les effets de base qui maintenaient l'inflation à un niveau bas depuis février se sont désormais dissipés. Bien que le chiffre soit le plus élevé depuis janvier, il reste modéré par rapport à l’inflation enregistrée en 2022-2023. L’environnement favorable des prix favorise la consommation et l’investissement.
L'inflation alimentaire était de 1,7 % sur un an le sous-indice du logement et de l'énergie a augmenté de 3,7 % sur un an et le sous-indice des restaurants et hôtels a augmenté de 3,2 % sur un an. Sur une base mensuelle, l'IPC a affiché une inflation de 0,4 % et le sous-indice alimentaire a augmenté de 0,5 % m/m. Les prix des fruits (+4,5 % m/m) et de la viande (+2,2 % m/m) ont enregistré des hausses mensuelles particulièrement fortes, tandis que les prix des légumes ont baissé de 1,6 % m/m et ceux des produits laitiers de 1,2 % m/m.
L'augmentation du prix du gaz entrée en vigueur le 20 mai se traduit dans l'enquête sur les prix de juin par une hausse de 1,5 % m/m du sous-indice logement et énergie (avec une pondération d'environ 15 % dans le panier CPI).
Le chiffre de juin est exactement conforme aux prévisions d’Oxford Economics, celles-ci restent donc inchangées : l'inflation sera en moyenne de 1,6 % en 2024, puis augmentera à 4,1 % en 2025.
À ce niveau, la prévision équilibre le risque à la hausse d'une plus grande stabilité des prix alimentaires par rapport au reste de l'année, avec le risque d'une baisse des prix alimentaires résultant d'une sécheresse.
L’inflation est considérablement inférieure à celle de 2023 (où elle était en moyenne de 6,1 %) et l’allègement du pouvoir d’achat des ménages qui en résulterait devrait se traduire par des dépenses de consommation et une activité plus saine dans le secteur des services. Mais ici aussi, la sécheresse est significative, car la baisse des revenus agricoles limite les dépenses globales au niveau national.
Bank Al-Maghrib (BAM) tiendra compte du contexte inflationniste favorable lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en septembre. Oxford Economics anticipe une autre légère baisse (25 points de base, comme en juin) probable du taux directeur si la FED américaine fait ce qui est attendu et assouplit sa politique lors de sa réunion, qui a lieu la semaine précédant celle de BAM.
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