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Tragédie
50 morts dans le naufrage d’une pirogue au large de Dakhla, 36 migrants secourus par la Marine royale

17.01.2025 à 01 H 25 • Mis à jour le 17.01.2025 à 01 H 25 • Temps de lecture : 2 minutes
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Une pirogue de migrants transportant 86 passagers, dont 66 Pakistanais, a chaviré au large de Dakhla alors qu'il se dirigeait vers les îles Canaries, faisant 50 morts, selon l'association de défense des droits des migrants Walking Borders. Parmi les victimes, 44 seraient de nationalité pakistanaise.


Les autorités marocaines ont secouru mercredi 36 personnes de l’embarcation partie de Mauritanie le 2 janvier selon l'association qui avait alerté les pays qui partagent des eaux de sauvetage six jours auparavant sur la disparition de ce bateau à la dérive depuis treize jours.


« Notre ambassade à Rabat nous a informés qu’un bateau transportant 80 passagers, dont plusieurs ressortissants pakistanais, en provenance de Mauritanie, a chaviré près du port marocain de Dakhla », a déclaré le ministère pakistanais des Affaires étrangères.


La même source a déclaré que plusieurs survivants, dont des Pakistanais, sont hébergés dans un camp près de Dakhla tandis que l’ambassade à Rabat est en contact avec les autorités locales. « De plus, une équipe de l’ambassade a été dépêchée à Dakhla pour faciliter la vie des ressortissants pakistanais et leur fournir l’assistance nécessaire », a-t-on ajouté.


Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a déclaré que « des mesures strictes seront prises contre les personnes impliquées dans l’acte odieux de la traite des êtres humains ». « Aucune négligence d’aucune sorte ne sera tolérée à cet égard », a-t-il ajouté.


Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a déclaré : « L'État et l'Europe doivent agir. L'Atlantique ne peut pas continuer à être le cimetière de l'Afrique. Ils ne peuvent pas continuer à tourner le dos à ce drame humanitaire ».


Il s'agit de la deuxième tragédie enregistrée jusqu'à présent sur cette route en 2025, après que le 1er janvier un bateau soit arrivé au sud de l'île de Tenerife avec 60 personnes, parmi lesquelles deux personnes décédées, dont une apparemment mineure.


En 2024, un nombre record de 10 457 migrants – soit une moyenne de 30 par jour – ont perdu la vie en tentant d’atteindre l’Espagne, selon Walking Borders. La majorité de ces décès se sont produits le long de la route de l’Atlantique, alors que des migrants en provenance de pays d’Afrique de l’Ouest, dont la Mauritanie et le Sénégal, tentaient d’atteindre les îles Canaries.

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