ComplotismeAccusés d’espionnage, deux Marocains arrêtés en Algérie
Les autorités algériennes ont arrêté, à Oran et à Sidi Bel Abbès, deux travailleurs marocains et un étudiant algérien, accusés « d'agir contre les intérêts de l'Algérie », rapportent des médias algériens, qui citent un communiqué des services de sécurités algériens diffusé le 17 octobre.
Les trois mis en cause sont accusés de « travailler au service d'un pays étranger pour nuire à l'Algérie », précisent les même sources. Les deux ressortissants marocains, tous deux plâtriers, ont été identifiés comme Abdel Rahman Al Idrissi et Rachid Al Bouaini. Ils ont été placés en détention provisoire pour des charges d'« espionnage, de mise en danger de l'unité nationale et de la sécurité de l'État ».
L'étudiant algérien est quant à lui poursuivi pour des charges de diffusion de fausses informations et d'utilisation de technologies pour recruter des personnes pour une organisation terroriste.
Ce n'est pas la première fois que le Maroc fait l'objet d'accusations d'espionnage de la part de l'Algérie. Tout récemment, en septembre dernier, les autorités algériennes avaient annoncé l'arrestation de quatre Marocains pour des charges similaires. Ceux-si ont été accusés de faire partie d'« un réseau d'espionnage » à Tlemcen. Ces derniers avaient immédiatement été placés en détention provisoire. Récemment, le président algérien avait même justifié l'imposition de visas aux Marocains en raison de « suspicions d'agents et d'espions sionistes entrant en Algérie avec des passeports marocains ».
Les autorités algériennes ont l'habitude d'accuser des Marocains d'espionnage, voire de complot, à des fins de propagande intérieure. L'été dernier, alors que la Kabylie fut ravagée par les incendies de forêt, le pouvoir algérien n'a pas hésité à accuser « des agents infiltrés » du Maroc d'avoir, en connivence avec les deux mouvements politiques - Rachad et le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) d'avoir déclenché les feux qui avaient fait près de cent morts. Deux ans auparavant, les mêmes accusations avaient également été reprises pour expliquer les incendies de 2021 en Kabylie.
En 2021 également, le régime algérien avait promu une autre théorie de complot, accusant le Maroc et Israël d'armer le séparatisme kabyle. Selon le dossier diffusé alors dans les médias algériens, les autorités algériennes prétendaient que ce complot remonte à 2014 et aurait permis à un groupe « terroriste » kabyle de préparer des opérations armées, avec le soutien du Maroc et d'Israël, afin de semer le chaos. Les accusations d'Alger se sont vite avérées mensongères, comme décrypté dans ce Désintox du Desk.
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