Partis Affaire Mediane vs. El Mansouri: l’organisation de la Femme istiqlalienne interpelle Nizar Baraka

Plus d’une semaine après la fuite de l’audio et le dépôt d’une plainte par Rafia El Mansouri contre Nourredine Mediane, tous deux membres et élus du partis de l’Istiqlal, pour diffamation, injure et sextorsion, une réaction officielle émane enfin d’un organe du parti. Alors que la direction istiqlalienne maintient son silence, c’est l’organisation de la Femme istiqlalienne qui a exprimé sa solidarité avec El Mansouri.
Dans un communiqué, l’organisation que préside Khadija Zoumi, parlementaire de l’Istiqlal à la deuxième chambre, a condamné le contenu de l’audio fuité, où Mediane s’attaque à El Mansouri et exprime sa « solidarité absolue » avec la vice-présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, face à « l’injustice et la diffamation qu’elle a subies ». Réitérant son refus de toute forme de violence contre la femme et que l’ « image du parti soient compromise et touchée » par ce scandale, l’organisation alerte aussi sur l’impact de ces actes sur l’avancement politique des femmes marocaines et les réalisations qu’elles ont cumulées dans le domaine.
Alors que plusieurs membres du parti, mais aussi des acteurs de la vie publique attendent toujours une prise de position, mais surtout que des mesures disciplinaires soient prises, l’organisation interpelle le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka. Elle l’appelle ainsi à « convoquer en urgence les membres du comité exécutif afin d’examiner cette affaire et prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à toutes les interprétations et empêcher que le problème ne prenne plus d’ampleur ».
L’organisation va même à appeler Baraka à mettre fin à toute pratique qui touche la dignité des femmes istiqlaliennes, en « instaurant l’égalité effective et l’équité dans l’accès aux postes de responsabilité partisans et politiques ». L’organisation de la femme istiqlalienne parie ainsi sur le 18ème congrès national du parti, qui se tiendra en avril prochain, pour « aller à la recherche d’un modèle politique équitable pour la femme et basé sur la moralisation de la vie politique ».
Pour rappel, le dossier est actuellement soumis à la justice, après qu’El Mansouri avait déposé plainte contre son confrère istiqlalien Mediane. Les deux parties refusent actuellement de commenter le déroulement de l’affaire. Mais c’est le silence « incompréhensible » de la direction de l’Istiqlal qui a suscité de vives réactions.
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