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Droits
Affaire Radi: l’avocat belge Christophe Marchand raconte son interdiction d’accès au Maroc

29.06.2021 à 11 H 06 • Mis à jour le 29.06.2021 à 14 H 51 • Temps de lecture : 2 minutes
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L'avocat belge Christophe Marchand a été interdit d'accès au territoire, ce lundi à 21 heures à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Il devait assister au procès du journaliste Omar Radi, comparaissant ce 29 juin devant la Cour d'appel de Casablanca. Contacté par Le Desk, l'avocat précise que « c’est la première fois que ça (lui) arrive ». « Cela fait 35 ans que je viens au Maroc, ma compagne est à moitié marocaine et j’ai beaucoup de clients ici », ajoute-t-il.


Un communiqué du cabinet d'avocats Jus Cogens précise que l'avocat sera expulsé vers la Belgique « dans le courant de la journée ». Il est actuellement en zone de transit, son passeport lui ayant été confisqué. « J’ai passé la nuit dans une salle dans la zone de transit. Je n’ai pas mon passeport. Le vol pour Bruxelles est prévu à 12h50 », explique l'avocat.


« Nous sommes plusieurs, dont Nicolas Cohen, mais je suis le seul à avoir été interdit d’accès. Aucun motif de refus d’accès ni d’expulsion ne m’a été signifié », nous affirme Christophe Marchand. L'avocat Nicolas Cohen a par ailleurs réussi à entrer. C'est lui qui représentera Omar Radi, aux côtés d'un avocat marocain.


Christophe Marchand a par ailleurs déjà fait appel au Rapport Spécial des Nations Unies pour l'indépendance des juges et des avocats. « J'apprécierai beaucoup si vous pouviez alerter sur cette situation en demandant aux autorités marocaines de me laisser entrer au territoire pour faire mon travail », écrit-il. « J’étais là pour une mission d’observation. Nous informons le rapport spécial de l’ONU sur la situation au Maroc, dont le cas d’Omar Radi ainsi que 25 autres cas d’atteinte à la liberté d’expression (journalistes ou dissidents). Le constat est qu’il y a une dérive autoritaire, toute nouvelle et inédite sous le règne de Mohammed VI », confie au Desk Christophe Marchand. Pour l'instant, les autorités marocaines n'ont pas réagi officiellement.


En Europe, l'avocat belge est connu pour sa défense de plusieurs personnalités dans des affaires médiatisées. C'est le cas notamment du fondateur de Wikileaks, Julian Assange. On le retrouve notamment dans la défense d'anciens responsables catalans, dont l'ex-ministre de la Culture de la Catalogne menacé d'extradition vers l'Espagne. Au Maroc, il avait pris la défense du détenu belge Ali Aarass mais aussi d'Abdelkader Belliraj.

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