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Complotisme
Alger annonce l’arrestation de quatre Marocains accusés « d’espionnage »

02.09.2024 à 10 H 56 • Mis à jour le 02.09.2024 à 10 H 56 • Temps de lecture : 2 minutes
Par et

L’Algérie a annoncé l'arrestation de Marocains accusés de faire partie d'« un réseau d'espionnage ». Selon le parquet de Tlemcen, dans l’Ouest de l’Algérie,  plusieurs personnes, dont quatre de nationalité marocaine, ont été arrêtées dimanche, rapporte l’agence de presse française AFP.


« Le juge d'instruction près le tribunal de Tlemcen a ordonné, dimanche, le placement en détention provisoire de sept individus, dont quatre Marocains, suite au démantèlement dernièrement d'un réseau d'espionnage et de renseignement, en vue de porter atteinte à la sûreté de l'État  », rapporte l’agence citant l'agence de presse gouvernementale APS qui a repris la déclaration du parquet de cette ville frontalière du Maroc.


Une enquête judiciaire a été ouverte contre « les personnes identifiées par l'enquête, sous les accusations criminelles d'intelligence avec un pays étranger, ou l'un de ses agents », pour « crime d'espionnage » ainsi que pour « entrée illégale sur le territoire pour trois des ressortissants marocains », précise la même source. « Ce réseau a recruté des ressortissants marocains et algériens dans le but de porter atteinte à des institutions sécuritaires et administratives algériennes », ajoute-t-on, sans précision donnée sur la nature des supposées menaces.


Selon les informations reprises par AFP, c'est à la suite de l'arrestation le 24 août d'un ressortissant marocain «  entré illégalement » en Algérie et identifié par ses initiales « Z.M », que cette affaire d'« espionnage » a été découverte après l'exploitation des données de son téléphone portable. Le suspect s'activerait, selon les mêmes sources, « au sein d'un réseau d'espionnage et de renseignement pour le compte d'une partie étrangère, en compagnie de ressortissants marocains et algériens  ». Après son interpellation, six autres personnes, trois Algériens et trois Marocains, ont été arrêtées le 28 août.


Pour rappel, l'annonce de l’identification de ce « réseau d’espionnage  », intervient à moins d’une semaine du scrutin présidentiel prévu en Algérie le samedi prochain. Ce n’est pas la première fois que les autorités algériennes accusent des Marocains d’espionnage, voire de complot, à des fins de propagande intérieure.


L’été dernier, alors que la Kabylie fut ravagée par les incendies de forêt, le pouvoir algérien n’a pas hésité à accuser « des agents infiltrés » du Maroc d’avoir, en connivence avec les deux mouvements politiques –Rachad et le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) d'avoir déclenché les feux qui avaient fait près de cent morts. Deux ans auparavant, les mêmes accusations avaient également été reprises pour expliquer les incendies de 2021 en Kabylie.


En 2021 également, le régime algérien avait promu une autre théorie de complot, accusant le Maroc et Israël d’armer le séparatisme kabyle. Selon le dossier alors diffusé dans les médias algériens, les autorités algériennes prétendaient que ce complot remonte à 2014 et aurait permis à un groupe « terroriste » kabyle de préparer des opérations armées, avec le soutien du Maroc et d’Israël, afin de semer le chaos. Les accusations d’Alger se sont vite avérées mensongères, comme décrypté dans ce Désintox du Desk.

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