S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
En continu

Diplomatie
France-Algérie : Tebboune rétropédale sans condition sur la marocanité du Sahara

31.03.2025 à 19 H 19 • Mis à jour le 31.03.2025 à 19 H 19 • Temps de lecture : 2 minutes
Par

Les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune ont acté lundi lors d’un échange téléphonique une relance de la relation entre leurs deux pays, après des mois de crise, avec une reprise de la coopération sécuritaire et migratoire, selon un communiqué commun. Cette reprise de contact intervient après une perche tendue par Tebboune à Macron lors d’un récent point de presse. Un message au ton particulièrement conciliant, annonciateur de fin de crise.


Les deux chefs d’État actent la fin de la crise algéro-française, huit mois après son déclenchement le 31 juillet dernier suite à la décision du président Macron de reconnaître la marocanité du territoire du Sahara occidental.


Fait à souligner, parmi les 10 points énumérés par Alger scellant ce rapprochement, cette question pourtant devenue l’alpha et l’omega de la diplomatie algérienne n’a pas été abordée, tout comme elle avait été évacuée lors de la réconciliation avec Madrid.


Il sera question de reprendre le dialogue sur la mémoire, d’égalité dans les rapports, de fluidité des contacts, de dynamiser la coopération économique et les investissements, de reprendre la collaboration sécuritaire et aussi, point important pour Paris, la coopération judiciaire.


« L’importance de la coopération judiciaire entre les deux pays a été soulignée et les deux présidents sont convenus de la reprise des échanges et des coopérations dans ce domaine. Les deux chefs d’État ont acté la visite prochaine à Alger du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Gérald Darmanin », indique l’Élysée dans un communiqué.


« Le président de la République a réitéré sa confiance dans la clairvoyance du président Tebboune et appelé à un geste de clémence et d’humanité à l’égard de M. Boualem Sansal, à raison de l’âge et de l’état de santé de l’écrivain », poursuit le communiqué. L’écrivain franco-algérien, condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien, est emprisonné en Algérie depuis novembre et au cœur de la plus grave crise diplomatique entre Paris et Alger depuis des décennies.


Dans cet effort de réconciliation après des mois de crise, « le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, se rendra à Alger le 6 avril à l’invitation de son homologue algérien M. Ahmed Attaf », précise l’Élysée. La crise actuelle entre Paris et Alger est un énième soubresaut d’une relation passionnelle, symptomatique de problématiques irrésolues près de 63 ans après l’indépendance de l’Algérie.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk En continu