DiplomatieIsraël réduit la liste des pays pouvant acheter ses technologies de cyber-sécurité, dont le Maroc

Le quotidien économique israélien Calcalist a révélé jeudi qu'Israël a réduit au début du mois de novembre sa liste de pays pouvant acheter ses technologies de sécurité électronique. Le journal, qui a eu accès à la liste mise à jour, affirme que celle-ci « n'inclut pas des pays comme Mexique, le Maroc, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont acheté des technologies de cyber-attaques du groupe NSO ».
Ces pays sont désormais interdits d'importer des technologies de cyber-sécurité israéliennes, et la liste des pays éligibles a été réduite à seulement 37, contre 102 auparavant. La liste mise à jour comprend surtout des pays européens comme l'Allemagne ou la France, et d’autres pays occidentaux comme les États-Unis ou l’Australie. Quelques pays asiatiques comme la Corée du Sud, l’Inde et le Japon demeurent également des marchés accessibles.
Si le média affirme « ne pas savoir pourquoi la liste a été réduite », il estime en outre que l'une des raisons pourrait être que le ministère de la Défense israélien « soit au courant à l'avance des intentions des autorités américaines d'inclure deux sociétés israéliennes - NSO et Candiru - dans la liste des entreprises dont les intérêts sont en conflit avec la sécurité nationale des États-Unis ».
Cet été, le groupe israélien de sécurité informatique NSO s'est retrouvé au centre d'un scandale d'espionnage mondial, après qu'une enquête publiée par 17 médias internationaux, coordonnée par Amnesty International et Forbidden Stories, affirmé que le logiciel Pegasus conçu par la société avait permis l'espionnage de près de 180 journalistes, 600 personnalités politiques, 85 militants des droits de l'homme et 65 propriétaires d'entreprises dans plusieurs pays.
Accusé d'avoir eu recours au logiciel Pegasus, le Maroc avait décidé de porter plainte contre plusieurs médias français.
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