SaharaLaâyoune: une Norvégienne, observatrice du procès Gdim Izik, expulsée
Une observatrice norvégienne a été expulsée du Sahara le 14 décembre par la police qui l'a forcée à retourner à Agadir, a annoncé EFE, relayée par Yabiladi,
Tone Moe, qui a été accréditée à titre d'observatrice au procès de Gdim Izik, s’était rendue le 13 décembre à Laâyoune pour rencontrer les familles des condamnés et visiter des détenus à la prison locale. Elle a reconnue avoir été mandatée par ONG espagnole.
« Un policier s'est approché d'elle et l'a forcée à retourner à l'hôtel où elle séjournait. Plus tard, plus de vingt agents se sont présentés à l'hôtel pour l'informer qu'elle n'avait pas le droit de visiter la prison et qu'elle n'était pas la bienvenue en tant qu'observatrice internationale, bien qu'il puisse revenir au Sahara Occidental en tant que touriste », rapporte EFE. Elle a été forcée d’embarquer dans un taxi qui la menée à Agadir.
La police l'a toutefois informée qu'elle pouvait continuer son voyage et ses activités à la fois à Agadir et à Rabat, où plusieurs proches des condamnés de Gdim Izik résident mais pas au Sahara.
« Aucune source officielle marocaine n’a statué sur son cas, ce qui est la norme », ajoute EFE. Depuis 2016, la police a expulsé du Sahara Occidental 93 personnes qui s’étaient solidarisés avec les sympathisants du Polisario, parmi lesquels des avocats, des journalistes, des élus ou des membres d'ONG.
Depuis octobre dernier, la police a expulsé cinq députés, trois espagnols et deux suédois, pour « non respect des règles et procédures régissant ce type de visites ».
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