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Drogues
Le « karkoubi » destiné au Maroc provoque l’effondrement des centres de santé à Séville

28.08.2023 à 11 H 24 • Mis à jour le 28.08.2023 à 13 H 02 • Temps de lecture : 1 minutes
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Des dizaines de toxicomanes se présentent presque quotidiennement dans les centres de santé de Séville, sollicitant des prescriptions médicales pour obtenir des médicaments destinés à la fabrication de drogues. Cette situation a entraîné l'engorgement de certains centres de santé, révèle le média local El Diario de Sevilla.


Depuis le mois d’avril, les centres de santé sont envahis par des toxicomanes qui cherchent à obtenir des ordonnances pour des médicaments antiépileptiques, antidépresseurs ou anxiolytiques. Ces individus cherchent principalement à se procurer du « Rivotril » (nom commercial du clonazépam), une substance utilisée pour la fabrication du « Karkoubi » au Maroc, rapporte le quotidien espagnol.


Plusieurs de ces « patients » ont déclaré aux médecins qu’ils avaient l'intention de voyager  « prochainement » au Maroc et avaient donc besoin de leurs médicaments. Cependant, une fois parvenus à obtenir ce traitement, ils reviennent souvent le lendemain en prétendant avoir été volés. Les médecins leur recommandent alors de déposer une plainte, ce qui a également « entraîné un engorgement dans les bureaux de plaintes des commissariats de la police nationale ».


Selon les sources consultées par le journal, cette situation « pourrait révéler l’existence d'un possible réseau de trafic de ce médicament ». Une situation est d’autant plus préoccupante que les centres de santé touchés par ce problème souffrent d'un manque de personnel de sécurité, souligne la même source.


Ce trafic très lucratif bat son plein entre le Maroc et l’Espagne. Les saisies des deux côtés de la Méditerranée sont quasiment hebdomadaires, mais certaines sont record. En janvier 2022, la police espagnole avait saisi 200 000 comprimés de psychotropes destinés aux marchés marocains. En août de la même année, la police marocaine avait déjoué une tentative de trafic de près de 18 000 comprimés psychotropes de type Rivotril, découverts à bord d'une camionnette en provenance d'un port espagnol.

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