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Arabie Saoudite
Le prince al-Walid Bin Talal, cousin de Moulay Hicham arrêté

04.11.2017 à 21 H 46 • Mis à jour le 04.11.2017 à 23 H 52 • Temps de lecture : 3 minutes
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Mouvement d’épuration sans précédent lancé ce soir par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane visant à se débarrasser de la vieille garde au pouvoir : près de 40 dignitaires ont été mis aux arrêts. Pour nombre d'observateurs proches du dossier, l'arrestation de l'homme d'affaires saoudien Walid ben Talal, ainsi que l'éviction du ministre de l'Economie et de la Planification Adel al-Faqieh, du ministre de la Garde nationale Met'ib ben Abdallah ne sont qu'un début

Dix princes et des dizaines d'ex-ministres saoudiens ont été arrêtés dans le pays dans le cadre d'une enquête sur la corruption, rapporte Al Arabia. Parmi ceux arrêtés, le prince Al-Walid bin Talal, l'une des personnes les plus riches du monde, connu au Maroc pour être le cousin du prince Moulay Hicham.


Le milliardaire est un philanthrope et un investisseur qui est fortement investi dans des géants américains comme Citigroup, Apple, 21st Century Fox et Twitter, pour n'en nommer que quelques-uns. Entre 1991 et 1995, bin Talal est venu à la rescousse du président Donald Trump, dont l'empire immobilier était sous pression. Bin Talal a acheté un yacht et a investi dans l'hôtel Trump's Plaza. En 2015, Bin Talal a annoncé qu'il ferait don de toute sa fortune pour aider à construire un « meilleur monde de tolérance, d'acceptation, d'égalité et d'opportunités pour tous ».


Le Comité contre la corruption, dirigé par le prince Mohammed bin Salman (MbS), a décidé de rouvrir l'affaire des inondations de 2009 et de celle dite du "syndrome respiratoire du Moyen-Orient" (MERS), au cours desquelles des arrestations ont été effectuées. Le Comité enquête également sur des cas de blanchiment d'argent et de corruption dans les accords de vente d'armes.



Ces évictions semblent s'inscrire dans le cadre d'une stratégie portée par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et visant à se débarrasser de la vieille garde au pouvoir. La lutte contre la corruption se déroule dans un contexte de réforme en Arabie Saoudite et de lancement imminent d'une offre publique initiale pour le géant pétrolier public Saudi Aramco l'année prochaine. L'introduction en bourse devrait être la plus importante dans l'histoire, et Aramco est largement attendue par les investisseurs internationaux.


Ian Black, de la London School of Economics, a déclaré que cette décision correspondait à un « modèle de changement accéléré » depuis que Mohammed bin Salman est devenu héritier."Nous avons vu depuis juin dernier, des changements très profonds", a-t-il dit, ajoutant : "C'est à ce moment-là que Mohammed bin Salman, fils du roi Salman, a été nommé prince héritier".


Ces dernières semaines, l'Arabie saoudite a annoncé la fin de son interdiction de longue date de permettre aux femmes de conduire, et Mohammed bin Salman a également promis de ramener le pays à une forme "modérée" de l'islam.


La purge a débuté avec deux décrets royaux avaient été publiés, dont l'un relevait de ses fonctions le ministre de l'Economie et de la Planification, Adel al-Faqieh. Il est remplacé par Mohammed al-Tuwaijri.


Selon le second décret royal, le ministre chargé de la Garde nationale, Met'ib ben Abdallah, a également été démis de ses fonctions et remplacé par Khaled ben Ayaf. Le limogeage de Meteb bin Abdullah en tant que ministre de la Garde nationale est intervenu peu de temps après l'attaque par un missile des rebelles houthis du Yémen à l'aéroport international King Khaled de Riyad.Depuis 2015, l'Arabie Saoudite est en guerre contre les rebelles houthis, qui contrôlent une grande partie du nord du Yémen à la frontière sud du royaume. Cependant, Black a déclaré que les deux n'étaient probablement pas liés puisque le limogeage a été associé à des changements dans d'autres portefeuilles ministériels.


Le roi saoudien a également démis de ses fonctions le commandant en chef de la marine saoudienne, Abdallah Sultan, qui est remplacé par Fahd el-Ghufaili.


Pour nombre d'observateurs proches du dossier, l'arrestation de l'homme d'affaires saoudien al-Walid ben Talal, ainsi que l'éviction du ministre de l'Economie et de la Planification Adel al-Faqieh, du ministre de la Garde nationale Met'ib ben Abdallah ne sont qu'un début.


Lire aussi : Arabie saoudite : révolution au cœur de la famille royale


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