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Diplomatie
L’Équateur inaugure son ambassade à Rabat et soutient l’initiative marocaine pour l’autonomie du Sahara

04.07.2025 à 13 H 40 • Mis à jour le 05.07.2025 à 11 H 25 • Temps de lecture : 2 minutes
Par
Bourita- Sommerfeld / Maroc Équateur

L’Équateur a officiellement inauguré son ambassade au Maroc le vendredi 4 juillet. La cérémonie, présidée par la ministre équatorienne des Affaires étrangères Gabriela Sommerfeld, s’est tenue à Rabat en présence de responsables des deux pays, symbolisant l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations bilatérales.


Pour la cheffe de la diplomatie équatorienne, cette ouverture est bien plus qu’un geste protocolaire : elle représente «  une étape historique qui ouvre la voie à de nouveaux marchés, investissements et coopérations  », dans l’optique de «  consolider une relation stratégique avec la région du Maghreb  ». L’inauguration intervient dans le cadre d’une visite de travail de Gabriela Sommerfeld au Maroc, marquée par des rencontres avec des acteurs du secteur privé et des visites d’infrastructures économiques d’envergure, témoignant de l’intérêt croissant de Quito pour les opportunités offertes par le Royaume.


Lors d’un entretien avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, les deux responsables ont évoqué les pistes de renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines du commerce, du tourisme et de la mobilité. À cet égard, le Maroc a annoncé la mise en place d’un visa électronique (eVisa) pour les ressortissants équatoriens, afin de faciliter les déplacements et encourager les échanges humains entre les deux pays.


Mais c’est sur le terrain diplomatique que l’Équateur a posé un geste fort. En effet, Gabriela Sommerfeld a exprimé le soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie pour le territoire du Sahara occidental, la qualifiant de «  solution véritablement réaliste et viable  ». Selon elle, cette proposition «  repose sur l’engagement de toutes les parties à mettre fin à ce problème  » et s’inscrit dans une vision de résolution pacifique «  dans le cadre d’un processus politique mené sous les auspices des Nations unies  ».


Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’une évolution notable de la position équatorienne : en décembre 2024, le gouvernement de Daniel Noboa avait suspendu sa reconnaissance de la « RASD », entité autoproclamée du Polisario.


Le soutien équatorien à la proposition marocaine représente une nouvelle victoire diplomatique pour Rabat, qui poursuit sa stratégie de gain de reconnaissance internationale au détriment du Polisario, soutenu par l’Algérie. Après le revirement d’autres pays d’Amérique latine ces dernières années, l’Équateur s’aligne désormais sur une position favorable à Rabat, contribuant à isoler davantage le clan séparatiste sur la scène internationale.


Par ailleurs, Nasser Bourita a salué l’engagement équatorien dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée et a souligné la volonté marocaine de développer avec Quito une «  coopération stratégique  » dans les domaines clés de la sécurité alimentaire et des engrais, dans un contexte régional où ces enjeux sont devenus cruciaux.

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