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Justice
Les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet renvoyés en correctionnelle

19.05.2021 à 17 H 22 • Mis à jour le 19.05.2021 à 18 H 08 • Temps de lecture : 2 minutes
Par et

Les deux journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent, soupçonnés d'avoir demandé plusieurs millions d'euros à Mohammed VI en 2015, pour ne pas publier un livre embarrassant, ont été renvoyés en correctionnelle, annonce ce mercredi l'AFP.


Dans une ordonnance de 11 pages datée du 2 février, consultée par l'AFP, les juges d'instruction chargés de cette enquête ont ordonné un procès pour « chantage » pour Eric Laurent et Catherine Graciet, auteurs en 2012 d'un précédent ouvrage sur le monarque chérifien Mohammed VI, « Le roi prédateur ».


Ils ont en revanche abandonné les poursuites pour « extorsion de fonds par menace ». « Comme trop souvent l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel est un copier-coller du réquisitoire », ont réagi Me William Bourdon et Me Bertrand Repolt, avocats de d’Eric Laurent.


« Depuis l’origine, une mécanique judiciaire s’est mise en route avec tapage et orchestration, sans aucun fondement factuel. Eric Laurent devra être relaxé du chef de chantage », ont-ils estimé.


L’affaire avait éclaté à l’été 2015, quelques mois avant la parution programmée d’un nouveau livre de ces journalistes sur le Maroc. Le 23 juillet, Eric Laurent contactait le secrétariat particulier du roi en vue d’obtenir un rendez-vous, finalement organisé le 11 août dans un palace parisien, avec Hicham Naciri du cabinet Allen &  Overy, représentant le Palais.


Lors de cette rencontre, Eric Laurent annonçait la publication prochaine d’unLes versions divergent ensuite. Selon Éric Laurent, il lui a été proposé un accord financier en vue de la non-publication de l’ouvrage. second tome sur Mohammed VI, « contenant des informations potentiellement embarrassantes pour la monarchie » mais dont les éléments relevaient plutôt de fausses pépites. Les versions divergent ensuite. Selon Éric Laurent, il lui a été proposé un accord financier en vue de la non-publication de l’ouvrage.


Le royaume, qui a été défendu au cours de la procédure par Eric Dupond-Moretti, désormais ministre de la Justice, assure que la proposition émanait du journaliste, qui réclamait trois millions d’euros. Le 20 août, le Maroc déposait plainte à Paris et une enquête était ouverte.


Deux autres rencontres suivaient, le 21 et le 27 août, au cours desquelles la somme négociée était ramenée à deux millions d’euros. À l’issue de ce dernier rendez-vous, les deux journalistes avaient été interpellés en possession de 80000 euros. Juste avant, Catherine Graciet, seulement présente lors de cet ultime entretien, avait confirmé soutenir la démarche de son confrère.


Au cœur du dossier figuraient des enregistrements de ces rendez-vous effectués en cachette par l’émissaire du roi, considérés comme une preuve illégale par la défense mais finalement validés par la Cour de cassation au terme d’une longue bataille procédurale.



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