SocialLes médecins du public, en colère contre Tahraoui, annoncent des débrayages en série

Les médecins du secteur public sont en grève de trois jours depuis mardi dans tous les établissements de santé, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. Ils se mobilisent selon leurs porte-paroles contre le mutisme du nouveau ministre de la Santé, Amine Tahraoui face à leurs multiples revendications.
Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a expliqué que cette escalade est le résultat des développements « graves » que connaît le secteur hospitalier public, soulignant que l’accord du 23 juillet, qu’il a refusé de signer, a contribué à compliquer la situation dans le secteur de la santé vu la persistance des mêmes causes de congestion, et a, encore une fois, ciblé les droits du personnel de la santé en général et des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en particulier.
Les grévistes mettent en cause le nouveau projet de statut des professionnels de santé, lequel ne préserverait pas leurs acquis, ainsi que l'absence de garanties quant à la préservation du statut de fonctionnaire du secteur public et la centralisation des postes budgétaires et de salaires, et ce malgré l'amendement de l'article 23 du PLF 2025.
Le SIMSP envisage aussi « une semaine de colère » sera décrétée du 25 novembre au 1er décembre et se traduira par la suspension de toutes les consultations dans les centres de diagnostic. Une autre grève nationale est enfin prévue les 4 et 5 décembre prochain.
Les médecins du public annoncent également d’autres mesures de contestations, comme la cessation de la délivrance des certificats médicaux, sauf les arrêts maladie indispensables pour des traitements, ou encore le refus de participer aux campagnes chirurgicales et médicales jugées non conformes aux normes de sécurité, ainsi qu’aux programmes gouvernementaux qu’ils considèrent comme insuffisants pour garantir des standards médicaux adéquats.
Par ailleurs, la Commission nationale des médecins internes et résidents décrète également une grève nationale les 20 et 21 novembre. L’instance prévoit de battre le pavé selon un calendrier d’action qui n’a pas toutefois encore été fixé.
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