Education nationaleNouvelles grèves décrétées, les enseignants poursuivent leur mouvement de protestation

La situation dans le secteur de l'Éducation nationale ne devrait pas se dénouer de sitôt. Alors que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'est officiellement saisi du dossier en créant une commission interministérielle chargée de mener les négociations avec les représentants du personnel du ministère, la coordination nationale des enseignants vient de décréter de nouvelles grèves à partir de ce mardi. Elle annonce également que plusieurs formes de protestations se poursuivront tout au long de la semaine, selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion de la commission de la coordination le 18 novembre.
Reprochant au gouvernement son « indifférence » et « manque de sérieux » quant aux revendications des enseignants et critiquant les déclarations « irresponsables » de nombreux responsables du ministère de tutelle, notamment le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, la coordination annonce une grève nationale de trois jours, jusqu’au jeudi. Elle appelle ses militants à participer également à d’autres formes de contestations, notamment une heure de suspension du travail ce lundi durant le temps de récréation, en plus de marches et des sit-in devant les directions provinciales et académies régionales de l’Éducation et de Formation (AREF) mercredi prochain.
Dans son communiqué, la coordination condamne également les défalcations sur les salaires des enseignants grévistes, considérant cela comme un moyen « d’intimidation » et en violation du droit de la grève garanti par la Constitution. De même, la coordination réaffirme son opposition au nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, ainsi que sa détermination à poursuivre les protestations contre ce texte.
L’appel de la coordination se joint à celui émis la semaine dernière par la Fédération nationale de l’éducation (FNE)-orientation démocratique, indiquant qu’une sortie de la crise serait encore lointaine. Pourtant, les appels successifs des trois des syndicats les plus représentatifs du secteur à leurs militants à rejoindre les classes de cours suite à la reprise du dialogue social avec le département de l’Emploi sous la supervision du Chef du gouvernement, laissaient croire en une fin de la paralysie du secteur.
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