Cybersurveillance

Pegasus: l’Américain L3Harris souhaite racheter NSO, inquiétudes à Washington

L'Américain L3Harris, une société de défense qui fournit notamment des systèmes de communication à l'armée américaine, serait en négociations pour le rachat de l'Israélien NSO Group, connu pour être à l'origine du logiciel-espion Pegasus, apprend-on ce 14 juin de The Guardian.

Les États-Unis avaient interdit aux entreprises américaines d'effectuer des transactions avec NSO en novembre dernier, plaçant ainsi l'entreprise israélienne sur une liste noire.

Cela aurait contribué à mettre la société dans une situation économique difficile, devant rembourser une dette estimée à 450 millions d'euros. Une entreprise qui était déjà en difficulté au printemps 2021, comme le rapportait Financial Times.

La Maison Blanche a déclaré mardi dernier être « profondément inquiète » dans un communiqué, ajoutant qu'une « telle transaction, si elle devait avoir lieu, soulève de graves préoccupations en matière de contre-espionnage et de sécurité pour le gouvernement américain ».

Dans le même sens, le conseil de sécurité de Washington travaillerait sur un projet global visant l'interdiction de l'achat et de la vente de logiciels espions.

Pour rappel, le Maroc est un client de l'Américain L3Harris. En mai 2021, lorsque Rabat a acquis des drones armés turcs, des boules optroniques manquaient, car interdites à Ankara. L3Harris a donc équipé lesdits drones de cet équipement nécessaire à la visée des cibles.

Quelques mois plus tard, l'Américain a également transformé l'un des trois premiers Gulfstream G550 des Forces Armées royales (FAR), en avion espion.

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