FinancementSignature de deux accords pour soutenir l’industrie marocaine avec le marché boursier

Le 31 janvier, à Rabat, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Nezha Hayat, président de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca, ont signé un protocole de partenariat, fait savoir un communique de la Bourse. Celui-ci vise à encourager les acteurs économiques marocains à bénéficier des opportunités de financements de la Bourse de Casablanca.
Suivant les objectifs du nouveau modèle de développement, l’accord permettra de faciliter l’accès des entreprises industrielles marocaines au financement boursier, afin de reforcer leur compétitivité tout en soutenant la croissance économique du pays.
« Le financement de l’industrie nationale par le marché boursier soutient la croissance des secteurs stratégiques, favorise l'essor de nouvelles industries, tout en créant de la valeur ajoutée et en générant des emplois. C’est un outil puissant pour les entreprises industrielles qui souhaitent se développer, innover, adopter de nouvelles technologies ou améliorer leur productivité », s’est exprimé Mezzour à cette occasion.
Pour sa part, Senhaji a rappelé le rôle de la Bourse de Casablanca, « stratégique en tant que pilier du financement de l’économie marocaine ». Il a ensuite ajouté que cette convention renforçait la collaboration de la bourse avec l’industrie marocaine, en mettant à sa disposition tous les outils nécessaires pour accompagner au mieux les entreprises.
La CGEM s’est de son côté engager à identifier les entreprises industrielles éligibles et leurs besoins spécifiques. Alj a ainsi rappelé que la bourse n’était pas uniquement réservée aux grandes entreprises, et que les Petites et moyennes entreprises (PME) nationales qui en avaient bénéficié enregistraient une croissance moyenne annuelle de 11 % de chiffres d’affaires. Il a également indiqué que les entreprises du secteur agroalimentaires sont de « parfaites candidates pour une introduction boursière, ce qui va favoriser encore plus le développement de ce secteur stratégique ».
Un second protocole de partenariat a également été signé par Senhaji, Abdelmounim El Eulj, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI) et Hassan Sentissi El Idrissi, président de Fédération nationale des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche au Maroc (la FENIP), pour d’accompagner efficacement les entreprises de ces secteurs.
Avec 2000 entreprises, 207 000 emplois, un chiffre d’affaires de plus de 185 milliards de dirhams (MMDH) en 2022 et des exportations de l’ordre de 43 MMDH en 2023, l’industrie agroalimentaire présente un grand potentiel de développement. À la Bourse de Casablanca, ce secteur représente 6 % de la capitalisation boursière avec sept entreprises cotées.
Une conférence-débat a ensuite eu lieu, sur le thème « Marché boursier et secteur agroalimentaire marocains, un avenir de croissance et d’expansion ». Les dirigeants des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca, telles que Mutandis, Cosumar, Dari Couspate et Cartier Saada, ont partagé leur expérience et vision sur le choix stratégique du financement boursier pour soutenir leur croissance.
L’évènement a réuni des représentants des institutions signataires, des experts du marché financier, des entreprises cotées et des acteurs du secteur agroalimentaire, afin de mettre en lumière « les perspectives et les opportunités offertes à l’industrie marocaine par le marché boursier au service de l’économie nationale », conclut le communiqué.
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