EspagneL’Algérie engage un célèbre pénaliste sympathisant du Polisario pour défendre Brahim Ghali
Manuel Ollé Sesé, célèbre avocat espagnol spécialisé en droit pénal international et en procédures d'extradition, assurera la défense du chef du Polisario Brahim Ghali, apprend-on de sources médiatiques. Une défense, précisent des sources informées consultées par Le Desk, qui sera prise en charge par l’Etat algérien.
Avocat, professeur de droit pénal international à la Faculté de droit de l'Université Complutense, Ollé est connu pour avoir ces dernières années exercé dans des affaires médiatiques telles que l'affaire Alsasua ou le meurtre de 15 jésuites au Salvador pour lequel il a fait condamner en 2008 un sécuritaire salvadorien à 133 années de prison...
Fait iconoclaste, en septembre 2020, il proclamait que « nul n’est dispensé de payer pour des crimes graves, qu’il s’agisse de chef d’État, de ministre ou de colonel », relève Yabiladi.
Son client Ghali a deux affaires ouvertes devant la Cour nationale espagnole. La première le place comme responsable « d'une campagne pour éliminer les élites sahraouies d'origine espagnole avec l'intention de rompre les liens entre les différentes tribus et leurs autorités naturelles, dans l’objectif d’obtenir un contrôle plus direct et efficace sur l'ensemble de la population », rapporte El Confidencial.
La deuxième procédure engagée, plus récente, fait suite à une plainte déposée par le dissident du Polisario El Fadel Breika pour « crimes présumés de détention illégale, de torture et de crimes contre l'humanité ».
Dans le même temps, le parquet traite également une procédure pour usurpation et utilisation d'une fausse identité.
Ollé, connu pour sa sympathie envers le Polisario a signé récemment une tribune dans El Diario dans laquelle il charge le Maroc en des termes très offensifs : « Il ne lésine pas sur les dirhams, ni les euros, ni les dollars pour convertir le secrétaire général du Front Polisario et président de la ‘République arabe sahraouie démocratique’, Brahim Ghali, en un criminel », a-t-il écrit. « Ce type de plaintes sont infondées, dont la prétention est d'utiliser les tribunaux à des fins frauduleuses », a-t-il poursuivi.