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L’épouse de Bouachrine témoigne qu’il avait été «averti» par Khashoggi

28.06.2019 à 01 H 01 • Mis à jour le 28.06.2019 à 01 H 01 • Temps de lecture : 2 minutes
Par Soufiane Sbiti

Dans des déclarations au Guardian parues ce 27 juin, Asmae Moussaoui, l’épouse de Taoufik Bouachrine atteste que Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné en Turquie en octobre 2018, « avait averti son mari à plusieurs reprises qu'il n'était pas en sécurité au Maroc et que sa vie était menacée ». Un appel à « la prudence » suite à ses articles critiques à l’égard de Mohamed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie Saoudite, prétend-elle.


Le 17 mai dernier, la défense de l’ancien patron de presse et fondateur du quotidien casablancais Akhbar Al Yaoum, condamné à 12 ans de prison dans une sombre affaire de viols, annonçait qu’à travers une série d’échanges de textos datant d’octobre 2017 à janvier 2018, Khashoggi, avait ainsi alerté Bouachrine sur les dangers qu’il encourait à s’attaquer au nouvel homme fort de Riyad.


« Tout en l'exhortant à ne pas se rendre en Arabie saoudite, il l'avertissait qu'il était en danger d'être assassiné, alors que lui-même se savait menacé mais se pensait en sécurité aux Etats-Unis », écrivait Rodney Dixon, l'avocat britannique du journaliste dans une correspondance adressée à Agnès Callamard, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires et dont le récent rapport sur le cas Khashoggi accable les autorités saoudiennes.


Au Guardian, Moussaoui a affirmé que « le Maroc subissait des pressions pour faire taire Taoufik Bouachrine, fervent critique de l'Arabie saoudite. Mohammed ben Salman aurait été furieux et enragé à cause des écrits de Bouachrine visant sa personne ».

 

Le journal britannique de référence explique avoir tenté de recueillir des réponses officielles à ces allégations auprès de l’ambassade du Maroc à Londres, sans succès. Le Guardian a constaté qu’à défaut de retour, son questionnaire transmis par mails, avait fuité dans la presse, citant ainsi le site semi-officiel Le360 qui avait dès le 19 juin, par un article préventif, accusé « le trio formé par l’avocat britannique Rodney Dixon, conseil de Bouachrine, l’épouse de ce dernier et la consultante en relations presse Albane de Rochebrune, qui travaille pour le compte de l’agence française A2R Global Comms », d’avoir manigancé « un plan machiavélique pour internationaliser l’affaire ».


« Une tentative audacieuse de manipuler des médias internationaux, pourtant réputés crédibles, pour donner un écho mondial à ce dossier », avançait ainsi Le360, qualifiant de « victimes », le Guardian, le Washington Post, et l’AFP…


Le360 avait auparavant critiqué avec véhémence dans nombre de ses articles le Groupe de travail des Nations Unies ayant dénoncé dans un rapport les conditions d'incarcération de Bouachrine.

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Par @soufianesbiti