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maritime
L’ex-porte-avions ‘Foch’ erre toujours au large du Maroc

07.09.2022 à 05 H 59 • Mis à jour le 07.09.2022 à 05 H 59 • Temps de lecture : 2 minutes
Par Soufiane Sbiti

Devenu « naviss non grata » (bateau non désiré), rejeté par tous les ports en raison de sa structure toxique, le Sao Paulo, ex-Foch qui fut un des fleurons de la marine française erre toujours au large des côtes marocaines, comme a pu le constater Le Desk sur la base de données de navigation maritime.


Les indications fournies montrent que l’ancien porte-avions a réduit sa vitesse, ne dépassant pas les 2,5 noeud (kn).



Racheté par le Brésil, puis revendu à une société turque pour être démantelé, le vaisseau devait accoster à Izmir. Sauf que les autorités turques y ont opposé leur véto, et pour cause, sa vieille coque amiantée est truffée de matières dangereuses.



Le Sao Paulo devait initialement passer par le Détroit de Gibraltar après l'accord de l'Espagne, du Royaume-Uni et du Maroc. Selon des sources médiatiques turques, Londres a finalement dit niet faisant valoir les risques néfastes qu’il pouvait engendrer sur l'environnement.


Qualifié de « bateau de la mort » et « d’épave repoussante » par les écologistes qui ont alerté l’opinion publique dès son départ du Brésil en août, le navire n’affiche plus de destination précise selon les éléments fournis par son remorqueur néerlandais aux différents sites dédiés au suivi maritime. Banni d'Izmir, sa balise indique désormais être « dans l'attente d'ordres » pour son point de chute, relève Le Desk.

 

Pas question cependant qu’il soit abandonné à la dérive ou coulé en haute mer au vu des conséquences sur le milieu marin, mais aussi pour le danger qu’il constitue pour le trafic maritime, assez dense dans le secteur.



Ce qui pousse la presse turque, citant différentes sources, à émettre différentes hypothèses : la première serait son retour au Brésil, comme le stipule la Convention de Bâle, mais sa traversée en sens inverse de l’Atlantique inquiète tout aussi en raison de la forte houle et des mauvaises conditions météorologiques qui y sévissent actuellement.


La seconde issue qui tranquilliserait toutes les parties impliquées, serait qu’il échoue dans un cimetière pour bateaux. Potentiellement à Nouadhibou, affirme la presse turque, le grand port de Mauritanie étant connu pour accueillir les épaves de son genre. Si cette éventualité se confirme, le vieux rafiot, dont la proue pointe maintenant vers le sud va devoir pénétrer à nouveau dans les eaux marocaines pour son dernier périple.

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Par @soufianesbiti