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Bruxelles
Maroc-UE: la vaine tentative des pro-Polisario à faire capoter le vote de l’INTA

11.12.2018 à 13 H 06 • Mis à jour le 14.12.2018 à 14 H 00 • Temps de lecture : 2 minutes
Par Kenza Filali
L’accord agricole entre l’UE et le Maroc a été voté par la Commission du commerce international au Parlement européen (INTA) avec une large majorité, mais l’affaire Patricia Lalonde, rapporteuse de la commission, siégeant dans un think tank pro-Maroc, a été l’occasion pour le bloc des Verts et de Gauche de monter au créneau…

La Commission du Commerce International au Parlement européen (INTA) a adopté, lundi soir, et « avec une confortable majorité », l’accord agricole entre Rabat et Bruxelles : 25 pour et 9 voix contre. Ce vote intervient seulement trois semaines après celui des membres de la Commission des affaires étrangères du même traité par 44 voix pour contre 17, rapporte Yabiladi.


Une protestation interne avait cependant éclaté devant le Parlement européen durant le vote de l’INTA.


Heidi Hautala, eurodéputée verte finlandaise et vice-présidente du parlement, avait annoncé jeudi 6 décembre qu'elle suspendait les travaux sur le pacte commercial et qu'elle boycottait le vote en signe de protestation. D'autres députés du parti Alliance verte et européenne libre ont fait de même. Une intense campagne lancée par Podemos, la formation espagnole d’extrême gauche, avait également demandé, dans une lettre adressée le 7 décembre au président du Parlement, Antonio Tajani, de retirer à l'eurodéputée européenne en charge du dossier, la libérale française Patricia Lalonde, la responsabilité de rédiger le rapport de mission s’appuyant sur l’argument du « conflit d’intérêt », ajoute Yabiladi.


Une levée de boucliers qui fait suite aux informations révélées par Le Desk, puis repris par le site EUObserver selon lesquelles Patricia Lalonde, était membre du conseil d'administration de la fondation EuroMedA.


La fondation menée par Gilles Pargneaux, président du groupe d’amitié UE-Maroc et lobbyiste convaincu de la cause du royaume, compte parmi ses rangs des politiques marocains et opère depuis le bureau bruxellois du cabinet Hill+Knowlton et ne figure pas dans le registre des lobbyistes de l'UE. Pargneaux et deux autres députés européens membres d’EuroMedA ont déposé collectivement un amendement au projet d’accord commercial de la négociatrice Lalonde, allégeant une disposition sur le traçage des exportations agricoles du Sahara occidental vers l’Europe.


Suite à la polémique, Lalonde a démissionné de la fondation, mais plusieurs autres eurodéputés font actuellement l’objet d’une enquête interne du Parlement pour une possible violation du code de conduite.


Le puissant comité du commerce international (INTA) s’est donc prononcé favorablement sur l’Accord Maroc-UE lundi, mais Hautala avait insisté pour que l’enquête interne sur Lalonde soit d’abord finalisée. Ses espoirs ont finalement été déçus par Antonio Tajani.


« Malheureusement, le président Tajani lors de la réunion de la conférence des présidents n'a pas accepté de franchir cette étape », avait déclaré, dépitée, Hautala, dans un courriel adressé aux autres députés européens travaillant sur le dossier.


En 2016, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a déclaré que l’accord commercial entre l’UE et le secteur agricole ne pouvait couvrir le Sahara occidental. Un an plus tard, l’accord de pêche était également déclaré non conforme. Il doit maintenant obtenir l’approbation du Parlement européen, qui doit se prononcer à ce sujet au mois de janvier. Le Maroc veut que l’accord soit signé car il ouvre la voie à un pacte beaucoup plus important et plus lucratif sur la pêche.

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