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Grand angle

Affaire Casa Parc : où sont passés les millions prêtés par Attijariwafa bank ? (2/2)

31.01.2025 à 15 H 25 • Mis à jour le 31.01.2025 à 15 H 25 • Temps de lecture : 15 minutes
Par
ENQUÊTE EXCLUSIVE.
Second volet de notre enquête consacrée au bourbier Casa Parc, cet ambitieux projet immobilier de la banlieue sud de Casablanca enlisé malgré de vaines tentatives de le sortir de l’ornière depuis 2019. Au-delà de l’épisode scabreux entre le banquier et la notaire, le fond de l’affaire réside surtout dans les centaines de millions de dirhams engloutis à perte au fil des ans

C’était une sortie par la petite porte. Pour une figure d’Attijariwafa bank (AWB), filiale de la holding royale Al Mada, le communiqué annonçant le départ de Talal El Bellaj, puissant directeur des risques de la banque, ne lui réserve pas d’honneurs. Un simple : « a fait valoir ses droits à la retraite », froid, sans ambages, pour officiellement acter son départ. C’est que, pour l’heure, peu de détails filtrent sur la réelle raison ayant poussé AWB à écarter son directeur des risques. El Bellaj continuait jusqu’à quelques mois avant son éviction, à s’activer.


Sur l’affaire Casa Parc, dont nous révélions précédemment, dans une première partie, les travers d’El Bellaj, le cadre d’AWB changera de ton. C’est que les promoteurs ont frappé là où ça fait mal : sa relation intime avec la notaire de la banque, Zineb Chafil, qui sera dévoilée. Dans une plainte adressée au procureur, les propriétaires de Treize-Huit, Sadreddine Benhima et Hassan Benabdelali, n’y vont pas par quatre chemins pour faire le lien entre Chafil et Bellaj, vidéo à l’appui.


De quoi montrer l’accointance entre le cadre bancaire et la notaire, mais aussi insister sur les passe-droits accordés par AWB à Zineb Chafil. La convention jugée illégale, lui permettant de mettre la main sur un bon pactole, mais aussi la mainmise sur le projet Casa Parc, tant convoité dans un emplacement aussi stratégique que rentable.


Mais dans cette affaire, c’est surtout la question de l’usage des sommes conséquentes consenties aux promoteurs par AWB qui interroge, divise les protagonistes, se refilant la patate chaude et chacun accusant l’autre. Pour sa part, aujourd’hui, c’est le principal centre d’attention de la justice.

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Par @soufianesbiti
Le Desk Grand angle