Affaire du Malien : Bioui et le repaire du trafiquant de drogue (2/2)
Un président de région, tout puissant, riche et adulé. Abdenbi Bioui s’est fait un nom dans la région de l’Oriental. Il est à la tête d’une des plus grandes entreprises de BTP du pays. Il ne fait pas seulement partie de l’élite dirigeante du pays, mais avec Bioui Travaux, il construit le Maroc, aux côtés de quelques autres géants du secteur qui se comptent sur les doigts de la main.
Engrangeant des milliards de dirhams en marchés publics, la société avait continué à multiplier les contrats, même après le départ de son fondateur, ayant préféré s’éclipser au profit de son clan familial, dont notamment Abderrahim Bioui. A l’époque, on aurait pu facilement penser qu’Abdenbi Bioui avait décidé de se consacrer davantage à sa carrière politique, lui qui dirige le Conseil de la région de l’Oriental. Mais ce sont visiblement d’autres affaires, cette fois interlopes, qui meublaient le quotidien de la figure du Parti authenticité et modernité (PAM).
En 2019, Abdenbi Bioui, mais aussi son actuel vice-président à la région Omar Hjira, sont condamnés à des peines de prison pour crimes financiers. Mais Bioui fait partie de ces hommes politiques, mi-caméléon, mi-survivor : il se représente aux élections locales de septembre 2021 et rempile à la tête de son fief régional. A croire qu’une condamnation pouvant nuire à la carrière d’un politique n’est pour Bioui qu’une embuche qu’il aura rapidement enjambée.
Sauf qu’en cette fin du mois de décembre, son nom ressurgit à l’aune de l’affaire dite du Malien. A la grande surprise pour certains. Abdenbi Bioui est présenté comme membre d’un vaste réseau de trafic de drogue international aux côtés de son camarade de parti et patron du club de football Wydad de Casablanca, Saïd Naciri pour lequel nous avons consacré la première partie de notre enquête.
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