Assilah, l’art et la manière
L’entrée dans la ville d’Assilah donne le ton. Sculptures inspirées aux ronds-points, architecture soignée, fresques murales et même écoliers en uniformes harmonisés. Pas de doute, l’esthétique, ici, n’est pas une notion abstraite. Plus que cela, un esprit artistique souffle en même temps que les alizés qui viennent lécher les imposantes murailles portugaises d’Assilah. Située à 40 kilomètres au sud de Tanger, la petite ville océanique d’à peine plus de 30 000 habitants est un mariage consenti entre culture, histoire et patrimoine. Aujourd’hui, sa médina d’une blancheur éclatante en est le cœur battant. Elle incarne la symbiose d’un riche passé, désormais assumé et en paix avec l’identité de cette station balnéaire pas comme les autres. Depuis plus de 40 ans, Assilah semble avoir trouvé sa voie, celle d’une ville charmeuse, qui séduit les visiteurs en quête d’un séjour hors du temps, d’inspiration et d’enchantement.
L’histoire d’Assilah et de ses environs remonte à une époque où les dieux et les hommes partageaient le même monde. Des traces de ses temps enchantés existent encore, par exemple près du village de Chouahed, à peine 15 kilomètres au sud de la ville. Là, un intriguant agencement de 176 blocs de pierre forme une enceinte mégalithique unique au Maroc. Ce site exceptionnel, appelé le cromlech de M’zora, est un cercle minéral datant du néolithique disposé artificiellement. En son centre, un monticule vient rehausser la pièce centrale de l’édifice, la plus imposante de toutes, appelée ‘el uted’ (le piquet) par les habitants locaux. D’une hauteur qui dépasse les cinq mètres, plantée à même le sol verdoyant, elle ressemble à une stèle, comme la sépulture d’un géant. Justement, le plus illustre de la région est une figure de la mythologie grecque.
Terre de légendes épiques
Le personnage du géant Antée, connu pour avoir été terrassé par le demi-dieu Hercule durant l’un de ses légendaires douze travaux, est vénéré par les anciens Amazighes appelés alors les libyques. Ces derniers cultivaient la mémoire de ce héros local, que les Grecs considéraient comme un géant invincible, fils du dieu de la mer, Poséidon et de Gaïa, déesse primordiale, mère des Titans, et incarnation vivante de la Terre. Dans la mythologie grecque, Antée était l’époux de Tingis, déesse du panthéon nord-africain qui donne son nom à la ville de Tanger, voisine d’Assilah. Juba II (mort en 23 après J.C), le plus célèbre et le plus savant des rois de Maurétanie, se réclamait de la descendance des amours entre Tingis et Hercule, après que ce dernier ait tué Antée dans un combat épique. Les récits oraux rapportent aujourd’hui encore que le tombeau du géant serait le mystérieux cromlech de M’zora, devenu un lieu de culte pour les anciens. Le philosophe gréco-romain Plutarque estime que le palais d’Antée est situé à Lixus, l’actuel Larache, à moins de 50 kilomètres d’Assilah.
Terre de légendes, cette zone est bien connue des Romains qui l’investissent durablement sur le site de Lixus, qui font de cette ville antique, fondée par les Phéniciens presque 1000 ans avant l’ère chrétienne, un bastion de leur présence au Maroc. Mais une autre cité romaine, moins connue, et plus proche d’Assilah, mérite largement la visite. Il s’agit de la ville antique de Zilis (Zilil en arabe), située à une douzaine de kilomètres au nord d’Assilah, dont l’ampleur n’a été révélée qu’à la faveur de récentes fouilles archéologiques. Tout comme Lixus, les chercheurs ont identifié la trace des intrépides marchands phéniciens quelques centaines d’années avant l’arrivée des Romains, qui font de Zilis une colonie de l’empire vers 25 avant J.C. Un statut juridique confirmé par l’écrivain et historien Pline l’Ancien qui la cite comme « ancienne colonie Augusti Iulia Constantia ». Les vestiges de Zilis témoignent de l’urbanisation du site qui répond aux normes en vigueur dans l’empire de cette époque, avec les traces de voies de circulation, des thermes, un quartier d’habitation, une citerne et d’un grand temple dédié au dieu Mercure. S’y rendre aujourd’hui est une occasion unique d’une immersion dans le monde romain, à la faveur d’une balade champêtre, dans un site tout à fait préservé de la saturation urbaine.
Les Romains trouvent dans la région d’Assilah, et à proximité de Zilis, des ressources importantes qui justifient leurs investissements. Les archéologues ont en effet repéré des vastes salines, de moulins à huile d’olives et des vignes. L’autre particularité de ce site est la présence de signes de cultes chrétiens, rares au Maroc durant cette période. Mais l’invasion des Vandales en 429 va éradiquer les restes de la présence romaine ainsi que ceux de cette nouvelle religion clôturant ainsi le chapitre antique de la ville d’Assilah et de sa région proche. Cette zone est donc très prisée par les puissances méditerranéennes qui y accèdent facilement par le détroit de Gibraltar. Une réalité qui va se prolonger jusqu’au XXe siècle et l’établissement d’un Protectorat espagnol sur la zone nord du Maroc entre 1912 et 1956. Alors que la France investit le reste du royaume, Madrid, puissance déclinante au début du XXe siècle, est chargée d’administrer la zone méditerranéenne et nord du Maroc qui comprend donc Assilah.
‘Arcila’, sous domination espagnole
La ville que les Espagnols nomment ‘Arcila’ ne leur ait pas inconnue. Madrid l’a occupée entre 1604 et 1691, pendant une période de déliquescence du pouvoir marocain et un retrait de la mainmise portugaise. Leur retour en tant que puissance coloniale en 1912 va répondre à un agencement urbain généralisé à l’ensemble des villes de leur zone de Protectorat dont la capitale est alors Tétouan. A leur arrivée, ils décident de structurer la cité essentiellement en dehors des remparts portugais et lui confèrent un tracé rectiligne. La ville nouvelle extramuros conserve quelques monuments typiques du Protectorat espagnol. Le plus emblématique est sans doute l’Eglise San Bartolomé, située avenue du Prince héritier, à une centaine de mètres des vieux remparts.
D’une blanche pureté, la bâtisse est surmontée par un balcon et deux tours carrées percées de clochetons, dans un style qui rappelle la renaissance espagnole. Construite en 1927, elle est l’œuvre de l’architecte Frère Francisco Serra, figure du mouvement franciscain. Bien que son activité religieuse soit aujourd’hui réduite, ce lieu n’a rien perdu de son esprit de recueillement, et offre à aux habitants d’Assilah des activités culturelles.
A quelques pas de l’Eglise San Bartolomé, au bout du charmant parc à ses pieds, se trouve le marché central de la ville. Toujours en activité, il permet de s’approvisionner en légumes, en poissons et en viandes. Animé par son activité commerçante, le marché n’a pratiquement pas changé depuis l’époque du Protectorat. Ses deux entrées identiques (l’autre est située rue Moulay Ismaïl) proposent une traversée des étals et de leurs produits régionaux très prisés dans la région. En quittant la ville nouvelle et ses vestiges d’un passé colonial récent, en direction du cœur historique d’Assilah, le piéton est roi. Au bout de la rue Moulay Ismaïl, la belle mosquée Hassan II et sa vaste esplanade font face à l’un des nombreux parcs urbains de la petite ville. Il s’agit là du jardin Mahmoud Darwich, en hommage au légendaire poète palestinien, illustre visiteur d’Assilah en 1979.
Un renouveau par la culture et les arts
A cette date, la petite ville entame à peine sa révolution : « Nous n’avions rien, pas de port de pêche, les industries étaient ailleurs, pas d’exploitations agricoles et encore moins d’activités touristiques » se souvient Mohamed Benaïssa, maire d’Assilah depuis 2009, ancien ministre et ex-ambassadeur. Le natif de la cité qu’il chérit tant est surtout l’instigateur d’un renouveau spectaculaire à la fin des années 1970 : « Nous sommes les premiers au Maroc a déclarer notre volonté de choisir la culture et les arts comme ressources de développement, car une ville sans ressources particulières n’est pas condamnée à ne pas avancer, s’enrichir et se développer. Notre richesse est humaine, elle est créative et fonctionne à l’imagination, qui est, elle, une ressource inépuisable » nous explique-t-il. Que s’est-il passé pour qu’Assilah soit aujourd’hui une destination si singulière dans le paysage et surtout, qu’elle revendique fièrement son identité artistique ?
Cet élan est survenu grâce à un duo, à qui Assilah doit ce qu’elle est devenue aujourd’hui : « Lorsque je travaillais pour l’ONU, j’ai eu la chance de voyager partout dans le monde. Dans quelques villes au nord du Nigéria, j’ai été ému de voir les habitants peindre des pans de mur, un geste simple qui égaye le quotidien. J’ai pris beaucoup de photos que j’ai montrées un jour à mon ami et regretté Mohamed Melehi et il était aussi émerveillé que moi par l’impact que peuvent avoir les fresques murales ».
Le maire d’Assilah remonte le temps pour raconter la genèse d’un projet auquel s’est tout de suite associé Mohamed Melehi, disparu en 2020, figure de l’art contemporain au Maroc et chef de file de l’Ecole de Casablanca. L’idée est d’abord celle d’encourager la création d’un art de rue, qui puisse redonner une impulsion aux habitants d’une ville « moribonde et victime de la précarité ». Benaïssa et Melehi engagent alors « une brigade d’enfants » pour dessiner et peindre sur les murs de la médina. Mais il n’est pas seulement question de colorer les ruelles, mais aussi de faire d’Assilah un repaire et un rendez-vous de la création, et d’un dialogue pas forcément cantonné à l’art.
C’est ainsi que fut créé le Moussem Culturel d’Assilah, une manifestation annuelle qui a fêté sa 44ème édition l’année dernière et qui rassemble non seulement des artistes, mais aussi des intellectuels et des acteurs politiques. Initiateur de l’évènement, Mohamed Benaïssa nous explique la genèse de son projet par le fait « qu’il n’existait alors aucune plateforme de dialogue dans les pays dits du Sud, il nous semblait nécessaire de déplacer un peu ce centre de gravité, d’autant que les sujets concernent le développement ».
Le Moussem, qui dès son année de création en 1979 a bénéficié de la sollicitude du roi Hassan II « qui nous a fait l’honneur d’associer la présidence honorifique du festival au Prince héritier Sidi Mohammed », intronisé Roi Mohammed VI 20 ans plus tard, s’est imposé précocement dans le paysage culturel de la région et du pays. Le maire explique également que c’est grâce aux efforts fournis il y a des décennies pour un développement par la culture, que l’espace public est aujourd’hui sanctifié par les habitants d’Assilah.
En quittant le parc Mahmoud Darwich, justement, à la croisée de l’avenue piétonne Mohammed V et de la place du même nom, vous risquez d’assister au spectacle d’un envol pas comme les autres. Sawanih, est un oiseau en inox qui s’apprête à décoller, comme l’a fait la ville qu’il orne désormais. Œuvre de l’artiste marocaine Ikram Kabbaj, spécialiste des sculptures en métal, et déjà à la conception du Gardien des remparts, autre création au pied des enceintes de la vielle ville côté port, Sawanih est adopté par les habitants, heureux de cohabiter avec plusieurs sensibilités artistiques. Ikram Kabbaj reconnaît cette identité à la ville, et salue l’alliance et la « mise en valeur entre architecture historique, traditionnelle et art contemporain ». Pour elle, Assilah est dotée d’une « indéniable sensibilité artistique qui en fait une cité à part ». Elle invite les visiteurs des œuvres installées sur les places et ronds-points de la ville à se les « approprier et à les considérer comme faisant partie intégrante du patrimoine d’Assilah ».
‘Arzila’, l’ancienne cité lusitanienne
L’autre patrimoine de la cité, est celui qui fait partie du paysage depuis des siècles et reste aujourd’hui le témoin le plus fiable de son histoire. Au bout de l’avenue Mohammed V, qui continue son chemin vers la médina en longeant un autre jardin, celui qui porte le nom de Mohamed Abed El Jabri, figure de la philosophie marocaine contemporaine, de magnifiques remparts surgissent depuis un coquet espace vert.
La médina d’Assilah vous invite à entrer par la belle Porte (Bab) de la Kasbah. Vous pénétrez alors dans l’antre de l’ancienne cité portugaise, érigée par l’armada lusitanienne du roi Alphonse V qui a fondu sur la petite cité en 1471. Une occupation qui s’inscrit dans l’élan de la Reconquista en péninsule ibérique, à la fois motivée par une exaltation religieuse mais aussi par une motivation économique. Assilah, que les Portugais appellent Arzila fait intégralement partie de la stratégie de Lisbonne de s’approprier les places fortes du littoral atlantique marocain.
Pourtant, en entrant par Bab El Kasbah, c’est un splendide patrimoine musulman que vous croisez en premier. A gauche de la ruelle, une mosquée, tout de blanc vêtu, invite à la contemplation. L’édifice est tellement soigné qu’il ressemble presque à une maquette de présentation grandeur nature. Masjid El Aâdam (La Grande Mosquée) est le principal lieu de culte de la ville, et ce, depuis l’époque chrétienne des invasions ibériques. Car avant d’être la splendide mosquée qu’il est aujourd’hui, ce monument était en partie une église mais aussi un arsenal au temps où le site était d’abord une forteresse militaire.
Edifiée à la toute fin du XVIIe siècle, elle est le symbole de la reconquête d’Assilah par le sultan alaouite Moulay Ismaïl (1672-1727), la mosquée est aussi accessible par Bab Souk, là où les restaurants de la ville sont alignés dans des effluves de poissons grillés. Là, après avoir franchi les remparts sud-est, l’entrée de la mosquée se fait sur une cour tout aussi immaculée que l’édifice religieux où l’influence de l’architecture andalouse est marquée de pierres blanches, d’une fontaine élégante et de voutes typiques.
Car comme d’autres cités marocaines, la population andalouse chassée par la chute des royaumes musulmans, est venue enrichir la culture citadine du pays. C’est le cas d’Assilah qui a réussi la fusion de plusieurs influences de son passé.
En s’enfonçant d’avantage dans la médina où les ruelles sont encore larges, et en longeant le centre Hassan II (qui abrite les Rencontres d’Assilah dans le cadre de son festival annuel), en face de la Grande Mosquée, s’ouvre rapidement la place Abdellah Guennoun. Cette vaste étendue qui porte le nom de l’un des principaux érudits marocains du XXe siècle, abrite plusieurs petites galeries d’art et s’achève sur sa droite par la plus haute tour de la médina.
Il s’agit du la tour (borj) Al Kamra, aujourd’hui monument le plus distinctif de la présence portugaise dans la ville qui la nomme, à sa construction en 1510, la Torre de Hemagen. Culminant à plus de 10 mètres de hauteur, d’un style purement militaire avec son profil brut et rectangulaire, elle aurait été la tour adjacente à la demeure du gouverneur de la ville, incarnant de fait le siège politique de la citadelle. Mais sa proximité avec la Tour de Bab El Bahr (La porte de la mer) et le panorama qu’elle offre sur l’océan confirme que le bâtiment est d’abord conçu pour la défense.
La mer, élément central de l’identité d’Assilah, est contenu derrière d’épaisses murailles du XVIe siècle, qu’il est très agréable de longer à travers les ruelles, tantôt blanches immaculées, tantôt fleuries et colorées, à l’intérieur de la médina. C’est par ce chemin, qui se couvre pour quelques mètres d’une sublime toiture qui vous fait entrer dans un tunnel enchanté, que vous trouverez le Palais Raïssouni, attraction pour les visiteurs férus d’art et d’architecture traditionnelle andalouse.
L’édifice porte le nom d’une figure controversée de l’histoire marocaine et régionale du début du XXe siècle. Mohamed Ben Abdellah Raïssouni, qui sévit à cette époque depuis Assilah, est un grand bandit pour ses ennemis, mais un chérif prestigieux, promoteur de la résistance et du jihad pour ses admirateurs.
Rendu célèbre par son opposition au pouvoir central et surtout pour ses opérations d’enlèvements de dignitaires étrangers, son parcours est digne d’un film. C’est d’ailleurs le cas en 1975 lorsque son personnage est incarné par l’acteur américain Sean Connery dans le long-métrage The Wind and the Lion, qui narre son audacieuse opération pour capturer le citoyen américain Ion Perdicaris en 1904. Dans la réalité, « l’affaire Perdicaris » a, en son temps, accaparé l’actualité internationale depuis que le président américain Theodore Roosevelt a menacé explicitement d’intervenir dans le nord du Maroc pour la libération du captif américain, qui sera finalement relâché contre une rançon.
Pour faire face à ses nombreux ennemis, Raïssouni s’est donc construit un palais forteresse, au sein même des fortifications portugaises. Aujourd’hui bien apaisé, ce lieu est un carrefour incontournable des activités artistiques et culturelles d’Assilah. En ce moment, vous pouvez y admirer certaines œuvres de Mohamed Melehi, devenu depuis le chantre et l’incarnation de l’esprit artistique de la ville.
Après le Palais Raïssouni, les remparts se prolongent encore jusqu’au dernier bastion, à la pointe sud de la citadelle portugaise. Appelé Borj Krikia, il est prolongé par une jetée avec au bout, une tour de guet circulaire.
Autrefois élément stratégique de défense, il est désormais le lieu le plus couru pour un panorama à la fois de la médina mais aussi de l’océan, avec, en contrebas, une petite plage véritable invitation à la baignade en temps estival. Cette tour, comme les autres, a su résister à la dernière grande bataille d’Assilah, celle qui a opposé les troupes marocaines à celles de l’Empereur François II d’Autriche (1804-1835).
Un belligérant inattendu qui a souhaité répondre à l’attaque, en 1829, par des corsaires du nord du Maroc à l’encontre du navire marchand Veloce, battant pavillon autrichien. Vienne dépêche alors en représailles la marine de guerre impériale et royale. L’armada bombarde le port d’Assilah le premier août de cette année, puis celui de Larache dans la foulée. A Assilah, les Autrichiens, un peu trop téméraires, ont même essayé de débarquer. Mais la vue des cavaliers de la région présents en nombre les a dissuadés d’entreprendre un raid terrestre. Avant que la situation ne s'envenime davantage, Fès accepte d'entamer des pourparlers avec les représentants autrichiens. Un conflit plus généralisé est évité de justesse et le patrimoine de cette ville à part, préservé. Elle l’est en effet encore aujourd’hui et se bat pour garder son timbre si particulier désormais solidement établi comme l’exprime son maire Mohamed Benaïssa « Assilah ne compte pas accueillir des complexes hôteliers de luxe et se transformer en une station balnéaire de masse, nous sommes des gens authentiques, sensibles, ouverts et spontanés et je voudrais que cette identité soit la raison principale pour nous rendre visite ».
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