RapportLa Cour des comptes évalue 50 ans de gestion des catastrophes naturelles au Maroc

Au Maroc, les sinistres majeurs ont été́ multipliés par quatre entre 1980-2000 et par 22 entre 2000-2014. C’est l’une des premières conclusions du rapport de la Cour des comptes qui évalue la gestion des catastrophes naturelles survenues au royaume sur les cinq dernières décennies. Si les tremblements de terre d’Agadir (1969) et d’Al Hoceima ont été les plus meurtriers, les risques hydro-métrologiques, comme les inondations, la sècheresse et les vagues de chaleur provoquant des incendies de forêt ont été les plus dévastateurs, avec des plans d’anticipation et d’action qui laissent à désirer.
Inondations : la menace permanente
Selon la Cour des comptes, pas moins de 390 sites exposés aux inondations ont été répertoriés au royaume, dont 50 ont été jugés prioritaires. Pour traiter ces sites, un budget de 25 milliards de dirhams a été prévu par les autorités publiques sur 15 ans, à partir de 2014. Une stratégie intéressante en théorie. Dans la pratique, elle s’est limitée comme le note le rapport aux seuls points noirs, rendant l’approche fragmentaire et inefficace. Selon le rapport de la Cour, l’absence de délimitation du domaine public hydraulique augmente le risque des crues sur la population. Ainsi, le recensement des constructions se trouvant sur les lits d’oueds effectué en 2009, montre l’existence de 84 000 maisons, soit une population estimée à 405 000 habitants.

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