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FerroviaireLe Canadien Bombardier se positionne pour les futurs grands projets de l’ONCF

20.10.2016 à 17 H 57 • Mis à jour le 20.10.2016 à 17 H 57 • Temps de lecture : 2 minutes
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Bombardier veut mettre en place un écosystème ferroviaire au Maroc avec comme ambition de répondre aux besoins du pays, de l’Afrique mais aussi en Europe. Le géant canadien serait aussi très intéressé par le futur grand marché des 120 rames que compte réaliser l’ONCF

Le géant canadien Bombardier vient de présenter aujourd’hui sa stratégie marocaine à un ensemble de fournisseurs locaux et étrangers. L’industriel porte l’ambition d’installer au Maroc un écosystème ferroviaire avec l’objectif de constituer une base solide d’entreprises dans son environnement immédiat. La vision de Bombardier ne se limite pas seulement qu’au Maroc, mais bien au-delà. La mise en place de ce cluster devrait pouvoir lui permettre de s’ouvrir à des opportunités d’affaires en Afrique, avec en prime de fournir une partie des projets européens du groupe.


« Le Maroc est l’endroit logique pour installer notre plateforme stratégique industrielle africaine », comme le confirme Taoufiq Boussaid, président de Bombardier Transport Maroc. Pour lui, le pays propose d’importants relais de croissance notamment en matière d’infrastructure ferroviaire, de matériel roulant pour les chemins de fer et de réseaux urbains. Tout comme d’autres géants industriels, Bombardier joue au VRP pour le Maroc en incitant des entreprises à les suivre dans sa stratégie locale. Aucun montant n’a été communiqué autour du potentiel visé, ni à propos de l’investissement envisagé.


Mamoune Bouhdoud (à.d), ministre délégué à l'industrie lors d'un événement fournisseurs de Bombardier tenu à Casablanca le 20 octobre 2016. A3 COMMUNICATION


Cela dit, Bombardier n’est pas nouveau au Maroc. Les Canadiens ont débuté leur aventure marocaine il y a déjà quelques années et veulent capitaliser sur les acquis et sur le réseau tissé auprès des acteurs étatiques notamment. En 2011, ils avaient déjà remporté son premier contrat destiné à renouveler 14 trains électriques de l’ONCF opérant sur la ligne Casablanca-Rabat. D’autres ont suivi, comme celui de signalisation de la ligne ONCF Casablanca-Kénitra et Sidi Yahya-Tanger. Si ces projets ne nécessitaient pas la présence à proximité une chaine conséquente d’entreprises, ce nouveau pas vers l’avant de Bombardier pourrait s’expliquer par l’imminence de grands projets ou d’appel d’offres conséquents dans le secteur.


Les cheminots marocains intéressés par les rames produites en Allemagne

D’ailleurs, comme l’avait annoncé Le Desk y a un an, l’ONCF serait en ordre de bataille pour lancer un nouvel appel d’offre pour acquérir 120 rames automotrices courant 2017. Un marché qui se chiffre à plus de 10 milliards de dirhams, que le transporteur public aimerait faire construire localement. La SCIF du groupe Chaâbi devrait être associée au projet, mais l’expertise d’un constructeur de stature mondiale en matière de haute technologie s’avère nécessaire. Depuis l’annonce de ces perspectives, les géants du ferroviaire se bousculent auprès de SCIF pour visiter leurs installations et évaluer le potentiel de l’entreprise. « Cela servira à identifier les besoins et mieux évaluer l’investissement qui doit être fait », nous confie une source interne de l’ONCF. Parmi les firmes qui lorgnent ce gros marché de l’ONCF, il y a bien entendu Bombardier, mais aussi son rival français Alstom, l’Allemand Siemens ou encore le Coréen Hyundai.


Selon nos informations, Bombardier serait très bien placé dans cette course. « Une équipe d'ingénieurs de  l’ONCF a même entrepris une visite sur le site industriel de Bombardier en Allemagne, là où la multinationale produit le matériel roulant sur rail. Ils y ont notamment testé les rames Z2N, qui circulent en Europe », nous révèle notre source.

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Par @berradaelmehdi
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