AMPCCGueguerre au sein du PJD pour le fauteuil de l’Association des présidents des communes ?
Concurrence classique entre deux prétendants ou gueguerre intestine au sein du PJD ? La course que se livrent Aziz Rebbah et Driss El Azami El Idrissi à la présidence de l’Association des présidents des communes (AMPCC) créée en 2013 à Skhirat, est présentée par les détracteurs du parti islamiste comme le signe de frictions internes.
Si Aziz Rebbah, en sa qualité de maire de Kénitra et actuel vice-président de l’instance, est présenté comme le candidat idéal du PJD pour remplacer Fouad El Omari, ancien maire pamiste de Tanger, le secrétaire général du parti de la lampe, Abdelilah Benkirane, aurait plutôt marqué sa préférence pour l’ancien ministre du budget et maire de Fès depuis 2015, rapporte la presse quotidienne de ce matin.
Des enjeux au-delà des frontières
La plupart des grandes écuries partisanes, en premier lieu le PJD et le PAM, ambitionnent de présider aux destinées de cette association qui trace l'action des communes et joue un rôle déterminant en matière de diplomatie parallèle à l’international. Le Maroc ambitionne en effet de présider l'Association des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA) mais fait face à une opposition de l'Afrique du Sud qui avait fait barrage à son ambition lors de son congrès de 2015 tenu à Johanessbourg.
Des tractations en coulisses entre le PAM et le PJD seraient par ailleurs en cours selon certaines sources médiatiques - le PAM ayant cependant une confortable latitude à la formation d'une coalition grâce à l'appui du RNI, de l'UC et du MP - , pour établir un partage de sièges au sein du bureau de l'Association des présidents des communes, dont l’essentiel de la composition serait majoritairement déjà convenu.
Par ailleurs, le mode d’élection du président pourrait être amendé en faveur d’un vote direct de l’Assemblée générale de l’Association et non plus par celui des membres assis, est-il rapporté.