Diplomatie royaleAccra annonce une visite officielle de Mohammed VI au Ghana
Le roi Mohammed VI devrait être reçu mercredi au Ghana pour une visite officielle de trois jours dans le pays, rapporte plusieurs médias locaux à Accra, citant une déclaration écrite du directeur des communications à la présidence, Eugène Arhin. Celle-ci a « pour objectif d'approfondir les relations cordiales existantes entre le Ghana et le Maroc et de créer des opportunités de coopération dans divers domaines qui serviraient les intérêts mutuels des deux pays », peut-on y lire.
La déclaration a été transmise à la Ghana Broadcasting Corporation (GBC). Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo tiendra, selon la GBC, « des discussions bilatérales avec le roi Mohammed VI, avant de l'accueillir à un déjeuner officiel à la présidence ».
La visite du roi Mohammed VI, si elle se confirme, serait une étape supplémentaire de tournée africaine précédent la tenue du 28ème Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba le 29 janvier prochain.
Le Ghana parmi les pays réclamant la suspension de la "RASD"
Au lendemain de la demande du Maroc de réintégrer l'Union africaine, 28 pays ont signé une motion pour « réclamer la suspension des activités de la RASD » au sein de l’Union africaine, parmi eux le Ghana, « un pays membre historique et influent de l’UA qui soutenait la pseudo-RASD » n'avait pas manqué de souligner Nasser Bourita, le ministre délégué aux Affaires étrangères, dans un entretien accordé le 20 juillet 2016 à Aujourd’hui le Maroc.
En amont de cette visite royale, un forum économique a été tenu le 16 janvier dans la capitale ghanéenne regroupant une quarantaine d’entreprises menées par la CGEM opérant dans des secteurs comme l'agro-industrie, l'énergie et notamment les énergies renouvelables, l'exploitation minière, l'infrastructure, le tourisme, les TIC, l'immobilier, le transport et la logistique, la pharmacie et la pêche. Des entreprises soutenues par un réseau financier consolidé par des banques et compagnies d'assurance marocaines dans 26 pays africains, avait fait valoir le patronat marocain.
Intervenant à cette occasion, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM a souligné l’importance de cette rencontre qui offre, a-t-elle dit, « l’occasion d’identifier les opportunités d'affaires potentielles offertes dans de nombreux domaines par les économies des deux pays ».
« Les opérateurs économiques marocains, dont les entreprises ont acquis une expertise éprouvée à travers l'Afrique, sont disposés à participer et à contribuer au développement de l'économie ghanéenne et à réunir les conditions appropriées à même de booster les échanges et le partenariat bilatéral », a-t-elle ajouté.
« Nous espérons que ce Forum signe le déclenchement d’un nouvel élan de partenariat bilatéral », a enchaîné la présidente de la CGEM, espérant que les échanges entre les deux milieux d'affaires dépassent largement les 67 millions de dollars enregistrés durant l’année dernière.
De son côté, le ministre ghanéen des Finances désigné, Ken Ofori Atta a souligné que « la consolidation de la coopération entre les secteurs privés marocain et ghanéen ainsi que le renforcement de nouveaux partenariats dans différents domaines, sont de nature à asseoir les échanges bilatéraux sur des bases solides, faisant état de la volonté du nouveau gouvernement ghanéen d’œuvrer pour la relance et la promotion de l’économie du pays ».
Un fort potentiel bilatéral déclaré de part et d'autre
Le ministre ghanéen a abordé, à cette occasion, le fort potentiel économique offert par le Ghana « qui bénéficie d’un climat de stabilité politique propice à un véritable décollage économique, faisant état de la stabilité de la monnaie locale (Cédi) » et des actions menées par Accra pour l’amélioration du climat des affaires.
Abdou Diop, président de la Commission Sud-Sud de la Confédération générale des entreprises marocaines, a présenté à l’agence FAAPA les dix principaux secteurs d'opportunités d'investissement au Maroc : le tourisme, l'industrie, l'énergie, la pêche, l'agriculture, les technologies de l'information et des communications, les produits pharmaceutiques, les transports, Secteur agroalimentaire.
Miriam Lahlou Filali, directrice de Pharma5 a déclaré que la société attendait avec impatience de rencontrer des sociétés pharmaceutiques ghanéennes pour explorer « des opportunités pour les deux pays - qu'il s'agisse d'exporter ou peut-être de produire au Ghana dans une entreprise déjà basée - la technologie ».
Kate Quartey-Papafio, présidente du groupe Reroy, a déclaré dans une interview accordée à l'Agence de presse du Ghana que le Maroc avait « d'énormes fermes solaires qui pourraient être reproduites au Ghana ».
Avec 26,8 millions d’habitants et un PIB de 35,9 Mds $ en 2015 (1342 $/habitant), le Ghana est la 2ème économie de la CEDEAO derrière le Nigeria et devant la Côte d’Ivoire.
L’économie ghanéenne est diversifiée avec un secteur des services qui représente 51,9 % du PIB, devant l’industrie (26,6 %) et l’agriculture (21,5 %). Parmi les sous-secteurs les plus importants, on compte les cultures agricoles (16,8 % du PIB), la construction (12,7 %) et les transports/logistique (12,3 %).
A l’instar de plusieurs pays africains, le Ghana est riche en matières premières, notamment en minerais et en pétrole. Le Ghana est également le deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire avec une production de 700 000-900 000 tonnes/an.
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