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EnseignementLes étudiants de l’école d’architecture de Casablanca exigent la reconnaissance de leur diplôme

10.03.2017 à 13 H 12 • Mis à jour le 10.03.2017 à 13 H 12 • Temps de lecture : 4 minutes
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L’ALEEAC exige la reconnaissance officielle du diplôme par les pouvoirs publics pour l’ensemble des lauréats de l’EAC depuis 2004 et le droit d’exercer le métier et le port du titre d’architecte en nom propre

« Les étudiants de l’Ecole supérieur d’architecture de Casablanca (EAC), s’insurgent une nouvelle fois contre le retard enregistré dans la reconnaissance de leur diplôme par le ministère de l’enseignement supérieur, la formation des cadres et la recherche scientifique », peut-on lire dans un communiqué diffusé ce vendredi 10 mars par l’Association des lauréats et étudiants de l’école d’architecture de Casablanca (ALEEAC).


Pour rappel, « l’EAC est une exception », insiste l’association qui rappelle que l’institution est une création d’Etat, suite à un appel à manifestation d’intérêt auprès des architectes et avec un cahier des charges contraignant. Elle est sous la tutelle de deux ministères, celui du ministère de l’enseignement supérieur et du ministère de l’urbanisme et l’aménagement du territoire. « Le ministère de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire a en effet validé la loi offrant l'accès à l'exercice de l'architecture à titre privé. Cependant, la condition de l'équivalence du diplôme octroyé par le ministère de l’enseignement supérieur reste la seule à devoir être remplie », ajoute l’ALEEAC.

 

Une approbation qui se fait attendre

« Seulement, malgré la prise en compte des observations et recommandations émises par la dernière commission de contrôle de l'école le 6 Novembre 2016, l'approbation finale du ministère de l’enseignement supérieur se fait attendre une nouvelle fois », regrette l’ALEEAC.


L’évaluation des formations dispensées au sein de l’école a été confiée à des commissions diligentées par l’ENA, dont le directeur avait attesté, au vu des rapports annuels successifs établis par ces commissions, « que les enseignements dispensés à l’école sont conformes aux normes nationales et internationales de l’enseignement de l’architecture ».

 

Sur la base de nombreuses évaluations successives, la filière d’architecture a été accréditée pour six ans, jusqu’à la fin de l’année universitaire 2016-2017. Un deuxième mandat d’accréditation a été accordé par la commission de l’enseignement supérieur jusqu’en 2022, note le communiqué.


Argument supplémentaire avancé : la qualité de la formation est attestée par l’obtention de nos étudiants et diplômés de plusieurs prix dans des concours nationaux et internationaux, Ainsi que de deux audits d’écoles étrangères de renommée, écoles connues et reconnues par l’ordre des architectes.


Un préjudice subi par 50 lauréats et 250 étudiants

« Nous n’avons pas besoin de rappeler le parcours du combattant que nos étudiants ont dû entreprendre depuis des années pour solutionner le problème de manière équitable et juste. Malheureusement, et en dépit du bon sens cela n’a pas suffit, nous plongeant ainsi dans un désarroi et une détresse indescriptible, tant l’avenir, ainsi bouché, nous paraît incertain », écrit l’association qui ajoute que « les étudiants de l’EAC ont fait un choix courageux et ambitieux d’étudier au sein de leur pays, dans le cadre socio-économique dans lequel ils seront amenés à travailler demain et en sont fiers. Leurs profils sont largement appréciés tant sur le marché marocain qu’international, des étudiants ont même pu joindre des cabinets internationaux d’envergure (Espagne, France, Belgique, Pays-Bas et Italie) »


« Nous protestons ainsi contre le préjudice moral et matériel subis par plus de 50 lauréats et 250 étudiants privés d’exercer le métier d’architecte et le port du titre d’architecte en leur nom propre (…) Nous protestons également contre l’injustice subie par notre école, accréditée par le ministère de l’enseignement supérieur et reconnue au niveau international. Cette école remplit ses engagements, tant au niveau matériel, que pédagogique par le recrutement de professeurs de haut niveau ».


L’accréditation de l’EAC a été obtenue le 19 décembre 2011 suite au Décret n° 2-09-717 du 17 mars 2010 et l’arrêté ministériel du 16 juillet 2010, ce qui vient confirmer la qualité d’enseignement de la filière d’architecture de l’EAC. L’amendement de l’article 4 modifiant la loi 16.89 a été adopté par le parlement fin 2014. Celui-ci ouvre la porte à la régularisation du statut des diplômés et leur permet de porter le titre d’architecte à titre privé. L’EAC ayant répondu à toutes les conditions requises par le ministère de l’enseignement supérieur, la procédure d’octroi de l’équivalence tarde à être appliquée.


L’ALEEAC exige ainsi la reconnaissance officielle du diplôme par les pouvoirs publics pour l’ensemble des lauréats de l’EAC depuis 2004 et le droit d’exercer le métier et le port du titre d’architecte en nom propre

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