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Réforme Daoudi : la décompensation du gaz butane « pas d’actualité »

16.08.2017 à 13 H 18 • Mis à jour le 16.08.2017 à 13 H 20 • Temps de lecture : 3 minutes
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Selon le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, la Caisse de compensation doit « être supprimée » dans la mesure où les « 16 ou 17 milliards de DH qui vont à la compensation sont directement injectés dans le pouvoir d'achat des pauvres », ce qui va booster, a-t-il dit, la demande intérieure

Le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi a fait savoir que son département est en train de réfléchir aux conditions de réussite de la décompensation du gaz butane, à travers la mise en place d'un nouvel identifiant des citoyens, qui ne démarrera pas avant 2019. La décompensation du gaz « n'est pas d'actualité. Nous sommes en train de préparer les conditions de réussite de cette réforme. Nous ne pouvons pas nous hasarder au risque de sanctionner le petit consommateur », a indiqué Daoudi dans une interview publiée mercredi dans L'Economiste.


Dans ce sens, un nouvel identifiant des citoyens, composé de dix chiffres, sera mis en place afin de « connaître avec plus de précision les citoyens, notamment en matière de retraite, d'assurance maladie, de programmes sociaux, de prestations administratives... » et une carte pour avoir une idée précise sur ceux qui méritent d'être subventionnés, a précisé le ministre notant que cet identifiant ne démarrera pas avant 2019. « Il faut aussi accompagner l'agriculture qui consomme beaucoup de gaz butane et substituer le solaire au gaz », a souligné le ministre.


S'agissant du dossier de la décompensation du sucre et de la farine, Daoudi a révélé que pour ces deux produits, « nous voulons également faire les choses dans les règles de l'art », insistant sur la nécessité de « trouver des substituts et de tout revoir avec les minotiers pour que le dossier aille plus vite ».


« Nous voulons tout changer et nous travaillons sur de nouveaux schémas dont la mise en place devra s'effectuer dans la stabilité », a-t-il ajouté.


La Caisse de compensation sera supprimée

Concernant l'avenir de la Caisse de compensation au Maroc, celle-ci devra, selon Daoudi, « être supprimée » dans la mesure où les « 16 ou 17 milliards de DH qui vont à la compensation sont directement injectés dans le pouvoir d'achat des pauvres », ce qui va booster, a-t-il dit, la demande intérieure.


« Cet aspect est souvent occulté du débat qui se limite au volet comptable seulement », a-t-il regretté, rappelant, dans ce sens, que le problème n'est pas la subvention mais la croissance et l'amélioration des conditions de vie des Marocains ainsi que de leur pouvoir d'achat.


Le ministre a fait, par ailleurs, savoir que son département s'attèle à la mise en place d'une plateforme informatique sur les prix des hydrocarbures « opérationnelle à la rentrée », afin que le consommateur puisse avoir l'information sur les tarifs pratiqués à la pompe.


« Nous allons mettre en place une plateforme informatique qui sera opérationnelle à la rentrée. L'appel d'offres sera lancé incessamment (...) A partir de son smartphone, le consommateur pourra avoir de l'information sur les tarifs pratiqués par les différentes stations services et choisir », a indiqué Daoudi.


Et pour cause, « le client n'est pas bien informé pour qu'il choisisse entre les stations services et les conditions d'une vraie concurrence ne sont pas bien remplies », a-t-il fait observer. « Nous n'avons pas mis en place les moyens qu'il faut pour que le consommateur dispose de l'information », a-t-il déploré.


Par ailleurs, le ministre a relevé que l'un des grands chantiers auquel le gouvernement compte également s'attaquer et celui des partenariats public-privé (PPP), notant que le cadre législatif actuel est jugé « trop contraignant, compliqué voire dépassé ». Ainsi, la refonte du texte sur le PPP « devient une urgence, surtout si on veut disposer de marges de manœuvre budgétaires », a estimé le ministre, rappelant que la première loi sur les PPP a été publiée en 2015.

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