ReportageAu Caire, la jeunesse se réfugie dans les livres et cafés d’intérieur

Le Caire (Égypte), correspondance.– À quelques pas de la place Tahrir, la terrasse d’un café populaire de la rue Mohamed-Mahmoud déborde sur le trottoir, obligeant les passants à slalomer entre les chichas et chaises en plastique. Deux policiers en civil s’approchent d’une table de jeunes garçons, les cheveux fixés en l’air façon hipster. « Vous n’êtes pas d’ici, dégagez, rentrez chez vous ! », ordonne l’un des agents après avoir examiné leurs téléphones portables et cartes d’identité, qui indiquent l’adresse d’un quartier populaire sur la rive opposée du Nil.
Dans cette même rue, 47 manifestants étaient tombés sous les balles des forces de sécurité après quatre jours d’affrontements, en novembre 2011. Les graffitis d’hommage aux martyrs ont été effacés, mais cette bataille continue de hanter l’appareil sécuritaire, terrorisé par l’idée d’une résurgence de mouvements contestataires.

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