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France-MarocTGV et délocalisations: Rabat et Paris jouent la carte de l’apaisement

19.12.2019 à 17 H 43 • Mis à jour le 19.12.2019 à 17 H 43 • Temps de lecture : 3 minutes
Par et
En marge de la 14e Rencontre de haut niveau France-Maroc, Saâdeddine El Otmani et Edouard Philippe ont fait le point ce jeudi 19 décembre lors d’un point de presse à Paris sur l’état des relations bilatérales entre le Maroc et la France. Point d’orgue de leurs déclarations, la future LGV Marrakech-Agadir, objet de l’intérêt de la Chine. Autre sujet de discorde discuté, celui des délocalisations industrielles françaises…

Le chef du gouvernement Saâdeddine El Otmani s'est déclaré « très confiant » jeudi à Paris sur la coopération future du Maroc et la France en matière de lignes TGV et a salué la prochaine visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Maroc.


« Les relations économiques (entre nos deux pays) sont bonnes, les perpectives très bonnes (..) Il n'y a pas d'inquiétude à avoir », a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue français Edouard Philippe à l'issue de la 14ème Rencontre de Haut Niveau France-Maroc (la précédente s'était tenue à Rabat en novembre 2017).


Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI ont inauguré en novembre 2018 la ligne de trains à grande vitesse (TGV) Tanger-Casablanca, emblématique de la coopération bilatérale et des ambitions économiques françaises dans ce pays.



La France espère être associée à l'extension du réseau ferroviaire marocain à grande vitesse, avec une ligne Marrakech-Agadir, mais elle fait face à une forte compétition de la Chine, qui a fait de cette question un « irritant » fort entre les deux pays.


Lire à ce sujet : Le Chinois CRCC favori pour la future LGV Marrakech-Agadir


« On a insisté sur l'importance de cette coopération en matière de TGV, de Tanger à Casablanca, qui est une réussite. On est très confiant pour l'avenir », a insisté le El Otmani


Le Premier ministre français a aussi insisté sur l'importance de cette coopération en matière de TGV : « Vous m'avez dit combien cette ligne circulait bien », a-t-il lancé à son interlocuteur.


Le chantier a été financé à 51 % par la France via différents prêts, 28 % par l'Etat marocain et à 21 % par différents fonds arabes (Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes Unis, etc.).


Edouard Philippe a annoncé que la visite d'Etat au Maroc du président français, très attendue des Marocains qui scrutent de près tous les signaux officiels en matière de relations bilatérales, « devrait se tenir au mois de février ».


« La visite de Monsieur Macron dans deux mois sera l'occasion de porter les relations bilatérales à un niveau d'excellence encore meilleur », s'est félicité El Otmani.


Les deux homologues ont aussi insisté sur l'importance de la coopération bilatérale concernant les enjeux sécuritaires régionaux, notamment la lutte contre le terrorisme au Sahel


« En la matière, notre coopération est étroite, y compris dans le cadre d'opérations sensibles, très sensibles », a relevé Edouard Philippe, sans plus de précisions, en remerciant au passage le Maroc pour « le rôle qu'il a joué dans ces opérations ».


Le Royaume met souvent en avant la qualité de ses services de renseignements pour la lutte anti-terroriste.


Ces relations sécuritaires sont « très bonnes et vont encore s'améliorer » pour « soutenir les pays africains, notamment du Sahel et du Sahara », a renchéri le El Otmani.


Le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a de son côté balayé les inquiétudes initialement provoquées au Maroc par les déclarations françaises sur l'éventuelle relocalisation d'usines automobiles en France.


Lire à ce sujet : Benchaâboun et MHE à Paris pour déminer la crise avec Le Maire


Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé le 2 décembre la création d'une mission d'évaluation sur ces relocalisations, laissant craindre que cela puisse affecter notamment les sites français installés au Maroc.


« La France a besoin de développer son industrie, ce que nous comprenons aisément, c'est légitime, mais la déclaration n'a pas été faite au détriment du Maroc », a assuré M. Elalamy en marge d'une réunion avec des décideurs économiques à Paris.


La France est le premier partenaire économique du Maroc mais a vu l'Espagne lui ravir en 2014 la première place pour les échanges commerciaux.

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