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EntreprisesLes détails du programme Intelaka désormais opérationnel auprès des banques

04.02.2020 à 03 H 02 • Mis à jour le 04.02.2020 à 09 H 49 • Temps de lecture : 5 minutes
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Trois nouveaux produits bancaires formant la dorsale Programme intégré d'appui et de financement des entreprises (PIAFE) seront disponibles dans les réseaux bancaires à partir de ce 4 février. Deux de garantie (Damane Intelak et Damane Intelak Al Moustatmir Al Qaraoui) et un prêt d’amorçage (Start-TPE)

Le Programme intégré d'appui et de financement des entreprises (PIAFE), baptisé Intelaka sera mis en œuvre par les réseaux bancaires à partir de ce mardi 4 février, a assuré Mohammed Benchaâboun, ministre de l'Economie et des Finances lors de la conférence de lancement du dispositif tenue ce lundi 3 février à Rabat, en présence du gotha bancaire, de Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib, de Hicham Serghini, directeur général de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), et de Dounia Taârji, présidente du directoire du Fonds Hassan II.


Cette rencontre avec la presse avait pour objectif de  présenter « la manière avec laquelle les premiers produits seront commercialisés dès demain pour certaines banques, et qui constituent la première partie d'opérationnalisation des conventions », a précisé le ministre.


Ceux-ci concernent avant tout les micro-entreprises et les TPE (330 000 unités dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 10 millions de dirhams), les auto-entrepreneurs et forfaitaires (environ 600 000 personnes), les jeunes diplômés, les acteurs de l’informel et les PME exportatrices vers l'Afrique, soit une population cible globale qui compte plus d’1 million de personnes, qui selon une étude récente du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur laquelle s’est basée le programme, n’ont quasiment pas accès au financement bancaire, malgré les initiatives prises par l’Etat ces dernières années, toutes soldées par des échecs.


Benchaâboun a dans ce sens tenu à rappeler que les conventions signées devaient faire l'objet d'un certain nombre de mécanismes qui devront être précisés, d'une façon bilatérale, entre les banques et la Caisse centrale de garantie (CCG), cette dernière constituant le maillon central de ce dispositif mis en place.


Les banques et la CCG vont procéder à la signature avec la CCG d'une convention pour rendre possible la distribution, dès le 4 février, des crédits aux populations concernées, a-t-il noté.


Le ministre a en outre mis en avant trois éléments de rupture par rapport à ce qui a été pratiqué jusqu'à présent. Il s'agit d'abord de l'accès au financement qui représente 75 % des préoccupations des PME (selon l’étude du Haut commissariat au Plan), a-t-il dit, notant que cette problématique devait être redressée à travers les mécanismes présentés tout au long de la semaine dernière.


Ces mécanismes s'appuient essentiellement sur des garanties pouvant aller jusqu'à 80 %, et ces garanties s'appuient à leur tour sur le Fonds d'affectation spéciale créé au titre de la Loi de Finances 2020, qui est le socle de base des produits offerts, et qui porte sur une enveloppe de 8 milliards de dirhams, dont les 2 milliards dédiés au monde rural étalés sur trois ans, a-t-il rappelé.


La deuxième rupture, a-t-il poursuivi, porte sur les garanties, notant que dans le cadre de ce programme, les banques vont se suffire des garanties liées au produit et renoncer ainsi aux garanties personnelles.


Et d'ajouter que la troisième rupture a trait au taux d'intérêt qui est historiquement bas, sur instructions du Roi, et qui est inférieur au taux directeur de la Banque centrale (2,25 %) et sera fixé à 2 % en règle générale et à 1,75 % dans le monde rural.


Benchaâboun a aussi mis l'accent sur deux éléments dans ce cadre. « Nous allons procéder à une évaluation périodique mensuelle pour le suivi des réalisations de ce dispositif dans son ensemble. Ce suivi nous permettra d'apporter les ajustements nécessaires le cas échéant en fonction des demandes du marché. Il s'agit d'un processus dynamique s'adaptant aux réalités du marché », a-t-il expliqué.


Le deuxième élément porte sur un dispositif important en matière d'accompagnement qui est l'une des clés de succès de cette opération, selon le ministre qui a rappelé dans ce sens la convention signée avec le ministre de l'Intérieur, et à travers lui les Centre régionaux d’investissement (CRI), le patronat (CGEM) et l'Office de formation professionnelle (OFPPT). « Nous voulons un suivi pré et post projet au delà des aspects de financement qui constituent le coeur de ce programme », a-t-il insisté.


Concrètement, trois produits forment la dorsale d’Intelaka. Deux produits de garantie et un prêt d’amorçage des projets soumis par les personnes et entités éligibles, dont le délai de réponse par les banques est fixé à 3 semaines.


Le premier, Damane Intelak apporte une garantie de 80 % du crédit plafonné à 1,2 million de dirhams, essentiellement destiné aux TPE de moins de 5 ans d’âge et dont le chiffre d'affaires n’excède pas 10 millions de dirhams (ce plancher ayant été révisé à la hausse dans la dernière mouture du programme). Les TPE bénéficieront d’un taux d’intérêt fixé à 2 % HT sur la base d’un crédit d'investissement destiné à donner un coût de fouet à une activité nécessitant un apport financier ou simplement un prêt de fonctionnement à court terme lui permettant d’atteindre un objectif prédéfini.


Le second, Damane Intelak Al Moustatmir Al Qaraoui est la variante proposée dans les mêmes termes, avec cependant un taux d’intérêt ramené à 1,75 % pour le rural (petites exploitations agricoles, mais aussi les projets intégrés à l'opération de melkisation des terres collectives), grâce au soutien du Fonds Hassan II, comme l’a expliqué Tarik Sijelmassi, président du directoire du Crédit Agricole.



Le troisième, Start-TPE est conçu comme un prêt d’amorçage, dit « d’honneur » de 50 000 dirhams à taux 0 et sans exigences de sûretés, remboursable sur 5 ans qu'une fois l'échéancier de son crédit avec sa banque remboursé, destiné aux entreprises bénéficiant d'un crédit d'investissement pouvant aller jusqu’à 300 000 dirhams déjà garanti par Intelaka.

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