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FinancementLa Banque mondiale débloque le prêt rétroactif de 400 M$ accordé au Maroc

04.12.2020 à 13 H 26 • Mis à jour le 04.12.2020 à 13 H 26 • Temps de lecture : 3 minutes
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Le Maroc a obtenu le 3 décembre de la part de la Banque mondiale le prêt de couverture de 400 millions de dollars à l’opération Tadamoun. Celui-ci servira aussi à financer le programme Tayssir et à l’élargissement des dispositifs de protection sociale

Rabat avait obtenu l’assurance de la Banque mondiale pour l’octroi d’un prêt rétroactif destiné à couvrir à postériori les engagements monétaires de l’Etat déjà consentis en faveur des populations en situation de fragilité sociale (Opération Tadamoun). Le prêt ainsi accordé servira aussi à financer le programme Tayssir et à d’élargissement des filets sociaux


Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a ainsi approuvé le 3 décembre une enveloppe de 400 millions de dollars destinée à soutenir le système de protection sociale du Maroc et qui s’inscrit, plus largement, dans le cadre du vaste programme de réformes engagé par les autorités en vue d’étendre les filets sociaux. Le Projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la COVID-19 accompagnera les ménages pauvres et vulnérables pendant la pandémie et renforcera leur résilience aux futurs chocs.


« Le Maroc, qui a réagi de manière rapide et décisive pour aider les plus vulnérables face à la pandémie de COVID-19, accélère désormais ses réformes pour renforcer son système de protection sociale — une initiative que la Banque mondiale est fière de soutenir », déclare Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. « Ce projet accompagne la riposte du pays à la pandémie ainsi que ses plans pour bâtir un vaste système de protection sociale efficace et vital pour les populations vulnérables », a-t-il ajouté.


La pandémie de COVID-19 a touché de manière disproportionnée les pans les plus démunis de la société marocaine et les moyens de subsistance de milliers de ménages, estime la Banque mondiale. Selon les estimations, elle aurait privé d’activité environ 712 000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel, au bas mot. Le programme financera une aide sociale à ces catégories fragilisées tout en renforçant les capacités des plus démunis à surmonter la crise. Cet appui financier couvre à la fois les transferts monétaires d’urgence du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie au Maroc et les allocations liées aux programmes existants de protection sociale.


Au-delà de l’impact sur les revenus, la crise a mis à mal l’aptitude de nombreux enfants d’âge scolaire dans des familles vulnérables à poursuivre leurs études, ajoute la Banque dans son communiqué. Pour éviter une régression des avancées en termes de développement humain et préserver l’apprentissage, le projet soutiendra le programme Tayssir de transferts monétaires conditionnels dans le secteur de l’éducation.


« Dans une crise comme celle que nous traversons, la protection des enfants et la poursuite des apprentissages font partie des réponses prioritaires. De même, les transferts de revenu constituent une planche de salut pour les nombreux ménages dépendants du secteur informel », explique Carlo del Ninno, économiste principal et co-chef d’équipe du projet.


Le projet, assure la Banque mondiale, soutient pleinement les efforts et les ambitions du gouvernement marocain visant à renforcer le système de protection sociale en contribuant au déploiement des allocations familiales et en améliorant parallèlement la gouvernance, les infrastructures numériques et la cohérence des différents programmes sociaux. Il comprend par ailleurs un dispositif de financement pour imprévus autorisant la réaffectation rapide des fonds pour réagir au plus vite aux éventuelles urgences des prochains mois.


« Le programme repose sur une approche à court et à moyen termes, visant à atténuer l’impact de la crise sur de vastes pans de la population tout en accompagnant les efforts du pays pour bâtir un système de protection sociale solide », indique Mehdi Barouni, économiste senior et co-chef d’équipe. « Cela passe par une remise à plat concertée des programmes de protection sociale dans le but d’aligner leurs objectifs et de les rendre plus efficaces », conclut-il.

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