Etats-UnisSahara: Depuis Alger, David Schenker maintient que l’autonomie est la seule base de négociation
En visite officielle dans la capitale algérienne depuis hier dans le cadre d’une visite régionale qui va le mener aussi à Rabat, le sous-secrétaire d'Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord au Département d'Etat, David Schenker, a déclaré ce 7 janvier que les négociations sur la question du Sahara doivent se faire dans le cadre du plan marocain d'autonomie.
« Chaque administration a la prérogative de définir la politique étrangère. Ce que je peux vous dire, c’est que les États-Unis continuent de croire que seules les négociations politiques sont capables de résoudre les problèmes entre le Maroc et le Polisario. Nous pensons que les négociations devraient avoir lieu dans le cadre du plan d’autonomie du Maroc », a-t-il déclaré, lors d’un point de presse tenu au siège de l’ambassade des États-Unis à Alger.
« Le statu quo au Sahara Occidental n’a pas fonctionné. Cela n’a profité à personne. L’administration (Trump, ndlr) a fait un pas vers une solution plus sérieuse, plus réaliste et plus crédible au conflit au Sahara Occidental. Je pense donc que trouver cette solution nécessite des approches audacieuses, créatives et peu orthodoxes du problème, et c’est ce que l’administration a fait. Nous continuons d’exhorter tous les participants à s’engager de manière constructive avec l’ONU », a déroulé Schenker.
Dans ce sens, le n°2 du Département d'Etat en charge de la région MENA a déclaré que Washington soutient la nomination d’un autre envoyé spécial de l’ONU au Sahara Occidental, après la démission de l’Allemand Horst Köhler en mai 2019. « Nous considérons tous et soutenons l’ONU, qu’elle s’oriente alors vers des moyens nouveaux et créatifs de progresser dans le processus de paix », a-t-il souligné.
'« Il est temps d’aller vers des solutions courageuses. Pour nous, seul le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario autour du plan marocain d’autonomie est en mesure de résoudre définitivement ce conflit », a-t-il réitéré, soutenant ainsi totalement la décision de Trump consistant à reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara et d'ouvrir dans la foulée un Consulat à Dakhla.
A la question de savoir si le nouveau président américain Joe Biden annulerait la décision du président sortant Donald Trump, Schenker a simplement répondu : « J’ai été nommé pour travailler dans l’administration du secrétaire d’État Mike Pompeo ».
Des déclarations qui ont manifestement déplu aux autorités algériennes, l’agence officielle Algérie presse service (APS) ayant décidé de faire totalement l’impasse sur le sujet préférant consacrer sa dépêche aux partenariats liant l’Algérie aux Etats-Unis.
David Schenker a par ailleurs démenti à son tour l’installation d’une quelconque base militaire dans le territoire du Sahara Occidental, une infox répandue par plusieurs médias suite à des articles publiés dans le journal El Espanol. « Sur la question de savoir si les États-Unis poseront leurs bottes sur le terrain du Sahara Occidental, permettez-moi d’être clair : les États-Unis n’envisagent pas d’établir une base militaire au Sahara Occidental. Africom (Commandement des Forces américaines en Afrique, ndlr) n’évoque pas le déplacement de son siège (actuellement basé à Stuttgart et réuni avec le commandement européen, ndlr ) au Sahara Occidental. A cet égard, j’ai lu des articles incorrects de la presse marocaine et algérienne », a précisé le responsable diplomatique américain.
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