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Maroc-UELes Espagnols toujours à l’offensive à Bruxelles contre les produits agricoles marocains

08.04.2021 à 11 H 01 • Mis à jour le 08.04.2021 à 11 H 01 • Temps de lecture : 3 minutes
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Voyant les exportations marocaines de fruits et légumes en Europe enregistrer des augmentations importantes ces dernières années, le lobby agricole espagnol tente de freiner cette ascension en manœuvrant à Bruxelles

La députée européenne Clara Aguilera, porte-parole socialiste (PSOE) de la Commission européenne de l'agriculture, a demandé à la Commission européenne de corriger « l'inefficacité » du système de prix d'entrée face aux importations marocaines de tomates dans l'Union européenne, a rapporté Europa Press.


Dans une question écrite, Aguilera exhorte l'exécutif communautaire à modifier le système de calcul de la valeur globale des importations à un taux forfaitaire, afin que le système des prix d'entrée soit efficace et qu’il protège la stabilité du marché européen de la tomate.


Dans la lettre, l'eurodéputé souligne que l'accord de l'UE avec le Maroc « a causé de graves pertes de rentabilité des produits agricoles de Grenade, Almería et Murcie, notamment ». Certains produits espagnols comme les tomates voit leur production diminuer d'année en année, « en proportion de l'augmentation irrégulière du quota marocain de tomates entrant dans l'UE », a-t-elle souligné.


« L'un des principaux problèmes est que le système des prix d'entrée ne remplit pas les objectifs prévus, car il est impossible que sa valeur tombe en dessous d'un prix de référence, fixé il y a 25 ans, pour les tomates rondes, sans différencier la valeur du marché pour d'autres variétés, comme la tomate cerise », explique Aguilera.


En ce sens, elle rappelle que le prix d'entrée, établi en 1995, représente pour le secteur européen « la seule garantie contre les importations qui faussent les échanges, empêchant, en théorie, leur accès au marché communautaire avec des prix inférieurs à un seuil de sécurité ».


« Le prix d'entrée des produits date d'il y a 26 ans, et même plus tard, ils n'ont pas été revus, ni différenciés avec des produits de plus petite taille et de valeur marchande élevée », fait-elle remarquer.


La tomate, mais aussi la pastèque en ligne de mire

Par ailleurs, les ventes marocaines de pastèques se sont accrues de 43,7 % en 2020 par rapport à l’année précédente, rapporte ce lundi le média spécialisé espagnol Hortoinfo, ajoutant que sur la même période, le volume de pastèques espagnoles vendues dans l’Union européenne (UE) a baissé de 2,3 %. En d’autres termes, le Maroc a exporté 214,17 millions de kilos de pastèques en 2020 contre 149,04 en 2019.


Le Maroc est ainsi le troisième fournisseur de pastèques de l’UE, derrière l’Espagne et l’Italie. Hortoinfo indique également qu’en termes de valeur, les ventes marocaines représentes 138,43 millions d’euros, soit un prix moyen de 0,65 euros par kilo, 14,03 % plus cher que le prix de vente espagnol. Au classement des meilleurs vendeurs, le Royaume précède la Grèce et les Pays-Bas.


Voyant les exportations marocaines de fruits et légumes en Europe enregistrer des augmentations importantes ces dernières années, le lobby agricole espagnol tente de freiner cette ascension en manœuvrant à Bruxelles. Mais le 24 mars dernier, la requête introduite par l’eurodéputée espagnole (Vox) Mazaly Aguilar, portant révision du régime d’entrée des produits agricoles du Maroc sur le marché de l’UE a été rejetée.


« La Commission ne prévoit pas dans l’immédiat de modification du système en vigeur », a tranché le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, reconnaissant tout de même que les importations des Vingt-sept en fruits et légumes marocaines ont augmenté de 33 % en volume et 40 % en valeur entre 2015 et 2019.

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