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SaharaUn ministre français « regrette » la création d’un comité local LREM à Dakhla

13.04.2021 à 17 H 21 • Mis à jour le 14.04.2021 à 00 H 07 • Temps de lecture : 3 minutes
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Moins d’une semaine après l’annonce de la création d’un comité local de La République en Marche à Dakhla, le secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes tente d’éteindre l’incendie en disant « regretter » une « initiative prise localement ». 

La création par La République en Marche (LREM) d’une antenne à Dakhla continue de susciter la polémique. Après le siège parisien du parti présidentiel, qui confère à cette initiative un caractère « strictement local », c’est au tour du gouvernement français de prendre ses distances avec le comité de Dakhla. Interrogé le 13 avril à l’Assemblée nationale, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, répond : « Vous avez cité une initiative prise localement que je regrette et qui ne change rien à la position de la France sur cette question hautement sensible ».


« Le conflit au Sahara occidental est encore un risque permanent de tension. Nous l’avons vu encore au mois de novembre au point de passage de Guerguarat et, depuis, avec plusieurs opérations menées par le Polisario, dont la dernière a conduit elle-même à la mort du chef de la gendarmerie du Polisario le 7 avril dernier », poursuit-il, affirmant que « l’ensemble de cette situation rappelle l’urgence de la seule voie possible, celle de la reprise d’un processus politique. C’est cette voie d’équilibre que défend la France ».



Appelant à un retour au calme, le secrétaire d’État rappelle la position traditionnelle de la France sur la question. « La France reste attachée et engagée pour la recherche de cette solution politique dans le cadre de la légalité internationale et dans le cadre des Nations Unies. Nous sommes, sur cette base avec le ministre Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères, ndlr), favorables à cette solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui respecte l’ensemble des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et, dans cette perspective, reconnaissons-le, le plan d’autonomie marocain est une base de discussion sérieuse et crédible qu’il faut prendre en compte ».


Et de conclure : « Nous apportons ainsi notre soutien à la mission des nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (la Minurso), dont le rôle reste essentiel pour le maintien ou le retour à la stabilité et la prévention des tensions et nous encourageons aussi, dans ce cadre, le secrétaire général des nations unies, nous l’avons encore rappelé, à nommer sans attendre un nouvel envoyé personnel pour permettre cette reprise des discussions. C’est cette ligne que défendra la France à nouveau au Conseil de sécurité le 21 avril prochain ».


Annoncée le 8 avril par voie de communiqué, la création d’un comité local de LREM à Dakhla a mis en colère le Polisario et son mentor l’Algérie. Des cris d’indignation qui ont embarrassé le siège parisien de La République en Marche, qui nous a déclaré ce 12 avril : « C’est le fruit d’une initiative locale faite par le référent local qui n’a pas été validée par les instances parisiennes et qui donc n’est en aucun cas un signal politique ou un choix politique du mouvement ».


Une déclaration que Jaoued Boussakouran, à l’origine de l’initiative, trouve « étonnante » : « Quand le comité politique se réunit en assemblée générale, cette question est soumise avec d’autres points à l’ordre du jour et elle fait l’objet d’un PV. Lequel PV est envoyé à la plateforme au niveau du QG, qui prend en compte les décisions prises par le comité politique. Donc, le QG et les instances nationales valident les décisions qui ont été prises par le comité politique », argumente Jaoued Boussakouran, qui en tant que référent occupe la fonction de porte-parole du mouvement au niveau régional. Et de reconstituer : « Concernant le comité d’Agadir et Dakhla, la décision a été prise par le comité politique le 28 janvier, validée à la majorité des membres et qui a été entérinée par le QG. Et il a été créé officiellement sur la plateforme de la république en Marche, que vous pouvez facilement consulter sur le site », nous a expliqué le référent de LREM au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.

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