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DiplomatieLe Maroc annule sa participation à la TICAD 8 de Tunis et rappelle son ambassadeur

26.08.2022 à 19 H 42 • Mis à jour le 26.08.2022 à 19 H 55 • Temps de lecture : 3 minutes
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En réaction à l’accueil de chef d’Etat réservé par le président tunisien Kais Saed à Brahim Ghali, chef du Polisario dans le cadre la 8ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) qui se tient cette année dans la capitale tunisienne, du 27 au 28 août, le Maroc a décidé de ne pas participer à l’événement et de rappeler immédiatement son ambassadeur.

Kais Saïed a franchi le pas de trop en décidant d’inviter le Polisario au Forum de coopération Japon-Afrique (TICAD), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis. Après avoir multiplié récemment les positions et actes négatifs à l’égard du Royaume du Maroc et de ses intérêts supérieurs, l’attitude de la Tunisie dans le cadre du processus de la TICAD vient confirmer de manière flagrante son hostilité », dénonce un communiqué du ministère des Affaires étrangères.


Selon le département de Nasser Bourita, Tunis « a décidé unilatéralement d’inviter l’entité séparatiste » contre « l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies »« L’accueil réservé par le chef de l’Etat tunisien au chef de la milice séparatiste, est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », indique la même source.


Tout en boycottant le huitième sommet de la TICAD, le royaume a, par conséquent, décidé de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur en Tunisie. « Cette décision n’affecte en rien les liens forts et intacts entre les peuples marocain et tunisien, qui sont liés par une histoire commune et un destin partagé », précise le ministère, ajoutant qu’elle « ne remet pas en cause non plus l’attachement du Royaume du Maroc aux intérêts de l’Afrique et à son action au sein de l’Union Africain, ni ne remettent en cause l’engagement du Royaume au sein de la TICAD. »


Depuis son rapprochement avec l'Algérie, la Tunisie de Kais Saïed, qui ploie sous le joug d’une double crise économique et politique, multiplie les gestes envers le Polisario. Le dernier en date : la présence du président tunisien à côté du chef du mouvement séparatiste Brahim Ghali lors de la cérémonie de célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.


Polisario-tunisieBrahim Ghali, chef du Polisario reçu en grande pompe à Tunis par Kais Saed.


Le président tunisien Kais Saed avait auparavant vainement joué des coudes pour que cette Ticad soit un succès et l’occasion pour son pays d’engranger des financements japonais : le « pays du soleil levant » devrait offrir un soutien supplémentaire pour renforcer le développement des infrastructures de communication sur le continent et contribuer à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire.


Sauf que l’événement organisé conjointement par le gouvernement japonais, le Bureau du conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale devant réunir des délégués de tout le continent voit la liste des têtes d’affiches annoncées se réduire comme peau de chagrin tandis que l’organisation fait face à des couacs logistiques, note le site parisien Africa Intelligence  : le premier ministre japonais Fumio Kishida a annulé sa venue pour cause de Covid-19, son ministre des affaires étrangères Yoshimasa Hayashi jouera cependant la doublure. D’autres désistements ont été annoncés, dont celui du président sud-africain Cyril Ramaphosa qui avait fait de la présence contestée du Polisario une condition sine qua non à sa venue.


Le chef de l’Etat égyptien Abdelfattah al-Sissi n'a pas confirmé sa présence, son homologue sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine (UA) pourrait aussi le suivre en exemple. Restent cependant dans le maigre camp des confirmés de marque, le président du Nigeria Muhammadu Buhari et le roi d'Eswatini Mswati III, tandis qu’Alger n’a pas clarifié son niveau de représentation.


D’autres pays africains (RDC, Gabon, Cameroun, Kenya ou encore Togo) prévoient des émissaires gouvernementaux au niveau de leurs chefs d’exécutif ou de diplomatie au « pays du jasmin ».

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