EnergieL’ONHYM signe quatre protocoles d’accord pour lancer le projet de gazoduc Nigeria-Maroc

L'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a signé quatre protocoles d'accord avec la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC) pour lancer le projet de gazoduc Nigéria-Maroc.
Petrosen du Sénégal et le SMH de Mauritanie ont participé à la signature du protocole d'accord qui a eu lieu ce samedi à Nouakchott, en Mauritanie.
Les documents ont été signés par le directeur général du groupe NNPC Ltd, Mele Kyari la directrice générale de l'ONHYM, Amina Benkhadra, le directeur général de Petrosen Holdings du Sénégal, Adama Djallo et celui de SMH de Mauritanie, Tourad Abdoul Baghi.
Le protocole d'accord s'inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du projet de gazoduc Nigeria-Maroc.
Le projet a été conçu pour la première fois en décembre 2016 par le gouvernement fédéral et le Royaume du Maroc lors de la visite du roi Mohammed VI du Maroc au Nigeria.
Le développement intervient un mois après que la NNPC Ltd a scellé un protocole d'accord sur un projet de gazoduc avec l’ONHYM et la Commission de la CEDEAO.
Le projet devrait contribuer à l'approvisionnement en gaz du Maroc, de 13 pays de la CEDEAO et de l'Europe, à l'intégration des économies de la sous-région et à l'amélioration du niveau de vie des habitants de la sous-région.
S'exprimant lors de la cérémonie de signature, Kyari a déclaré que l'intégration des économies ouest-africaines à travers le NMGP est essentielle pour la croissance économique de la région.
Selon lui, le projet aidera les pays africains à bénéficier du marché mondial du gaz et partagera des données sur les développements récents du marché du gaz.
3 milliards de pieds cubes par jour
« Une fois achevé, le projet fournira environ 3 milliards de pieds cubes standard par jour de gaz le long de la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu'au Maroc », a ajouté la NNPC Ltd.
« Les autres avantages du projet NMGP comprennent l'amélioration du niveau de vie des populations, l'intégration des économies de la sous-région et l'atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable », a-t-on mis en avant.
Au début du mois de juin dernier, le Conseil exécutif fédéral du Nigeria avait donné son accord pour que la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC Ltd) conclue un accord avec la CEDEAO pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.
Lancé en 2016 à Abuja sous la présidence du Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari, le gazoduc Nigeria-Maroc, un projet d'envergure, doit acheminer le gaz nigérian vers plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, vers le Maroc et, à travers le Maroc, vers l'Espagne et l'Europe.
Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l'environnement.
Le projet permettra en plus de donner à l'Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique et placera le Maroc et le Nigeria comme deux leaders de la coopération Sud-Sud au niveau du continent africain.
Le méga-projet de gazoduc Nigeria-Maroc, dont l'étude de faisabilité a été entamée en mai 2017 avec un coût de plusieurs milliards de dollars, avait été lancé au cours de la visite officielle du Roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d'un déplacement à Rabat du président nigérian Muhammadu Buhari.
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