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ReportageAprès le séisme, le casse-tête des démolitions au cœur de la médina de Marrakech

02.10.2023 à 12 H 03 • Mis à jour le 02.10.2023 à 17 H 07 • Temps de lecture : 5 minutes
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Dans le Marrakech intra-muros, les opérations de démolition des bâtisses fortement endommagées, entamées au lendemain du séisme, se heurtent à des difficultés inhérentes à la réalité socioéconomique et architecturale de la vieille ville

Depuis que la terre a tremblé le 8 septembre à Marrakech, les habitants de certains quartiers de la vieille médina, privés de tout, campent… sur leurs positions. Pourtant, sous directive urgente des instances municipales, épaulées par des spécialistes en bâtiment, les opérations de démolition des édifices instables sont déjà entamées.


Mais c'est sans compter sur la temporalité de la médina et de ses habitants. A Kasbah-Mechouar, l’un des vieux quartiers qui porte encore les stigmates de cette tragédie, les histoires personnelles en témoignent : un ménage occupe un logement en hypothèque (rahn) dont la propriétaire ne parvient toujours pas à débloquer la somme due pour mettre un terme au bail d’habitation. Deux membres d'une famille monoparentale occupant une maison dont la propriété fait l'objet de conflit entre héritiers. L'une des pièces, fermée à clé, contient les affaires d'un cohéritier qui séjourne actuellement en prison. Autre récit, un brin cocasse, celui d'un accro du kif dépourvu de papiers d’identité, et qui, malgré les effets du séisme refuse de quitter les lieux.

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