S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
60 DH

1 mois
Découvrir les offres
Newsroom

JusticeQatargate : l’ambassadeur à Varsovie, Abderrahim Atmoun et d’autres officiels entendus à Rabat

17.12.2023 à 02 H 53 • Mis à jour le 17.12.2023 à 03 H 20 • Temps de lecture : 3 minutes
Par et
Il s'agit des premières auditions menées au Maroc dans cette instruction ouverte à l'été 2022 à Bruxelles, dans le cadre de l'enquête instruite en Belgique sur le scandale de corruption présumée au Parlement européen au profit du royaume et du Qatar

Plusieurs responsables marocains ont été entendus au Maroc dans le cadre de l'enquête instruite en Belgique sur le scandale de corruption présumée au Parlement européen au profit du royaume chérifien et de l'émirat du Qatar, a indiqué, le 16 décembre, le parquet fédéral belge.


Il s'agit des premières auditions menées au Maroc dans cette instruction ouverte à l'été 2022 à Bruxelles, sur la base de rapports des services de renseignements belges.


Dans ce scandale baptisé « Qatargate », tant Rabat que Doha ont toujours fermement nié toute corruption. « Des enquêteurs belges se sont rendus cette semaine au Maroc, avec la juge d'instruction et un magistrat du parquet fédéral, pour des devoirs d'enquête et des auditions », a déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral belge, refusant de divulguer toute précision sur les identités des personnes entendues. Selon la chaîne de télévision RTBF et le journal Le Soir, l'une d'elles est l'ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun.


Le parquet fédéral belge n’a pas souhaité pas confirmer qu’Abderrahim Atmoun a été entendu et ne donne pas de détail sur les éléments récoltés mais le parquet indique que les autorités marocaines «  ont apporté leur bonne coopération à l’enquête », rapporte la RTBF.


Quatre jours d'enquête à Rabat

Les policiers et magistrats belges étaient à Rabat - de mardi à jeudi, d'après Le Soir - en tant qu'observateurs pendant les auditions effectuées par des enquêteurs marocains, comme le veut la pratique dans le cadre d'une commission rogatoire internationale. Les enquêteurs belges de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) étaient accompagnés sur place par une juge d’instruction et par un magistrat du parquet fédéral. Durant quatre jours, ils ont mené différents devoirs d’enquête.


Le nom de Atmoun a été évoqué devant les enquêteurs par plusieurs autres suspects depuis un an. Ce diplomate de 68 ans, actuellement en poste à Varsovie, est soupçonné d'avoir joué un rôle pivot dans la fraude orchestrée côté européen par Pier Antonio Panzeri. Il aurait offert à cet ex-eurodéputé italien (2004-2019) et à son entourage argent et cadeaux pour qu'il use de son influence en faveur du Maroc dans la seule institution élue de l'UE.


L'affaire a éclaté au grand jour le 9 décembre 2022, quand des policiers belges ont saisi lors de perquisitions à Bruxelles un total de 1,5 million d'euros en espèces dans des valises ou des sacs. Une grosse partie de la somme a été retrouvée au domicile de Panzeri.


A ce jour, sept personnes ont été formellement inculpées, dont trois eurodéputés socialistes - la Grecque Eva Kaili, le Belge Marc Tarabella et l'Italien Andrea Cozzolino -, ainsi que Panzeri. Ce dernier a le statut de « repenti » après avoir accepté de collaborer à l'enquête en échange d'une peine de prison limitée. Mais les enquêteurs s'intéressent aussi à plusieurs responsables du Maroc et du Qatar, parmi lesquels le ministre qatari du Travail Ali bin Samikh al-Marri.


En mai dernier une demande d'arrestation émise à l'encontre de ce ministre qatari avait toutefois été levée par les autorités belges, afin de faciliter une négociation ardue avec Téhéran, en vue de libérer un Belge emprisonné en Iran.


Lire aussi


Corruption à l'Europarlement : ce que dit l'enquête belge sur la Morocco Connection


Scandale européen de corruption : le Maroc impliqué à travers Antonio Panzeri, un « ami » du Royaume


Corruption à l’Europarlement : les réseaux d’influence marocains dans le viseur des enquêteurs

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par et
Le Desk Newsroom