EnergieGazoduc Africain Atlantique : le Maroc lancera les premiers appels d’offres en 2025
À peine trois semaines après avoir annoncé son engagement à faire avancer le développement du projet de Gazoduc Africain Atlantique (AAGP), Rabat fait montre de son intention de lancer des appels d’offres dans le cadre des phases initiales du gazoduc Nigeria-Maroc en 2025.
Ces avancées font partie du Plan d’action 2025 de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) : les appels d’offres couvriront les parties du gazoduc au Maroc.
La première phase du projet comprendra le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, et des accords supplémentaires pour le transport de gaz seront signés l’année prochaine.
Une société privée sera créée pour gérer la construction, l’exploitation et la maintenance du projet, selon un document relatif au projet cité par Asharq Bloomberg.
Le gazoduc de 5 600 kilomètres devrait couvrir 16 pays – dont la plupart se trouvent le long de la côte atlantique. Il sera également connecté au gazoduc Maroc-Europe et au réseau gazier européen.
Le gazoduc vise à bénéficier à plus de 340 millions de personnes, le Maroc hébergeant 1 672 kilomètres du tracé.
Plusieurs pays ont signé des accords avec le Maroc, approuvant le projet.
En juin dernier, l’ONHYM a signé quatre protocoles d’accord avec la Nigerian National Petroleum Company Limited et des opérateurs pétroliers dans quatre pays, dont la République de Guinée, le Libéria, le Bénin et la Côte d’Ivoire.
Plusieurs autres pays ont également signé des protocoles d’accord avec le Maroc et le Nigéria l’année dernière, dont la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Ghana.
Ces accords reflètent l’engagement commun des pays signataires en faveur de la réalisation de ce projet stratégique.
Lors d’une réunion présidée par les ministres des Hydrocarbures et de l’Énergie de la CEDEAO, au début du mois, les discussions sur les accords cruciaux, notamment l’Accord intergouvernemental et l’Accord du gouvernement hôte pour l’AAGP, sont entrées dans une phase avancée. L’accord de coopération encadrant la construction du Gazoduc Africain Atlantique pourrait intervenir avant la fin de l’année.
L’AAGP, estimé à 26 milliards de dollars, fusionne deux projets majeurs de gazoducs : le projet d’extension du gazoduc ouest-africain de 975 millions de dollars, d’une longueur de 678 km, et le projet de gazoduc Nigeria-Maroc de 5 669 km, dont le coût devrait être d’environ 25 milliards de dollars.
Il vise à monétiser les abondantes ressources en gaz naturel du Nigeria, générant ainsi des revenus supplémentaires pour le pays, à diversifier les voies d’exportation du gaz du Nigeria et à éliminer le torchage du gaz.
Il contribuera également à l’approvisionnement en gaz du Maroc, de 13 pays de la CEDEAO et de l’Europe, ainsi qu’à l’intégration des économies de la sous-région.
©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.