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Transition numérique À Gitex Africa 2025, un sommet pour penser l’avenir de la connectivité en Afrique

04.04.2025 à 20 H 40 • Mis à jour le 04.04.2025 à 20 H 40 • Temps de lecture : 3 minutes
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Du 14 au 16 avril, Marrakech accueillera la troisième édition de Gitex Africa. Nouveauté majeure cette année: un sommet dédié à l’avenir de la connectivité sur le continent, avec au programme 5G, cloud et infrastructures numériques. Une édition placée sous le signe de l’intelligence artificielle

Du 14 au 16 avril, Marrakech se transformera en épicentre du numérique. Avec pour thème phare « l’infrastructure numérique et l’intelligence artificielle », la 3ème édition de Gitex Africa s’annonce comme la plus imposante jamais organisée sur le continent, avec plus de 45 000 visiteurs attendus, 1 500 exposants, et plus de 660 speakers internationaux.


« Le succès croissant de Gitex Africa se mesure aussi en chiffres », a souligné Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique. Elle rappelle qu’ils étaient « un peu plus de 400 exposants lors de la première édition », contre 1 400 en 2024.


Cette dynamique reflète « la volonté royale […] d’accompagner la transition numérique à travers le développement des compétences spécialisées dans les métiers du digital et la mise en place d’infrastructures modernes ».


Une ambition africaine portée par l’IA et la connectivité

Seghrouchni annonce une « nouveauté majeure » : le S-sommet de l’avenir de la connectivité en Afrique, une plateforme réunissant les principaux acteurs des télécommunications, du cloud computing et des data centers. « Ce sommet traitera de l’expansion du haut débit, du déploiement de la 5G, et de l’évolution des technologies cloud, tout en favorisant les partenariats public-privé pour définir les contours de l’infrastructure numérique du futur sur le continent ». Par ailleurs, un espace inédit, le Studio de la Diaspora Africaine, favorisera les synergies entre les talents africains du monde entier.


« Nous avons 40 % des entreprises présentes qui proposent des solutions liées à l’IA », a précisé Trixie Lohmermand, PDG de Kaoun International, société organisatrice. « Et cette année, ce sont près de 300 start-ups marocaines qui participeront au salon, issues de secteurs comme l’agri-tech, la health-tech, ou encore les services publics ».


La ministre a insisté sur la nécessité de « co-construire une politique africaine de l’intelligence artificielle ». Elle rappelle que selon les dernières études, l’IA pourrait générer 15,7 trillions de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2030. Le Maroc entend s’y positionner dès aujourd’hui, avec la relance du programme Morocco 200, qui prendra en charge 90 % des frais de participation de 200 start-ups marocaines.


Une vitrine internationale et inclusive

L’événement, qui réunira des délégations de 130 pays, accueillera aussi 350 investisseurs, dont plus de la moitié venus de l’étranger, et 25 % découvrant le Maroc pour la première fois. « Pourquoi est-ce que Gitex est aussi important pour les entreprises marocaines ? Parce qu’il leur permet, en trois jours, de se mesurer au reste du monde », résume Lohmermand.


Un partenariat stratégique a été annoncé avec la Société Financière Internationale (IFC), institution de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé dans les pays en développement, qui soutiendra notamment le programme SheWins Africa en faveur des femmes entrepreneures dans la tech. « Il faut savoir grandir et exporter. La scalabilité est le mot-clé », a-t-elle insisté, évoquant les 2 milliards de dollars levés l’année dernière par des start-ups africaines spécialisées dans l’IA.


Visibilité, influence et partenariats

Pour Mohammed Drissi Melyani, directeur général de l’Agence de Développement du Digital (ADD), « Gitex Africa représente une opportunité unique pour valoriser nos solutions innovantes et renforcer des partenariats stratégiques ». Il met en avant l’espace IGO (Innovation Gouvernementale), qui regroupera plus de 25 départements ministériels dans un pavillon de 500 hectares, incarnant « la volonté de l’administration marocaine de se moderniser et de se rapprocher des citoyens ».


Autre indicateur de la portée de l’événement : 99 % des exposants ont exprimé leur souhait de se développer au Maroc et en Afrique. Le salon entend devenir, selon ses organisateurs, « un tournant majeur sur la scène mondiale », avec une croissance rapide en visibilité, influence et nombre de partenariats concrets.


Au-delà des chiffres, les trois intervenants s’accordent sur le fait que Gitex Africa est désormais « le point de convergence où naissent des idées, des collaborations concrètes et prometteuses ». Dans un monde technologique en constante mutation, le Maroc se positionne comme une passerelle stratégique entre l’Afrique et le reste du monde.


« Nous entrons maintenant dans la phase 3 de Gitex au Maroc », annonce Lohmermand. « Notre travail consistera à scaler les start-ups, attirer des investisseurs et s’aligner avec la stratégie numérique du Royaume ». La prochaine étape de cette ambition ? Gitex Europe à Berlin, où le Maroc sera représenté par un pavillon officiel pour la première fois.

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