PiratageDe nouvelles cyberattaques visent les ministères de l’Emploi et de l’Agriculture

Le 8 avril dernier, plusieurs site institutionnels, dont le ministère de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences (MIEPEEC) et notamment la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont subi une cyberattaque. Sur le réseau social Telegram, des hackers algériens sous le nom de JabaROOT ont revendiqué ces attaques. Des milliers de données issues de fiches sur le site de la CNSS ont ainsi été relayées, dont les salaires et adresses de plusieurs personnes.

Récemment, ce 12 avril, une nouvelle attaque a eu lieu visant des sites ministériels. À nouveau, un groupe algérien, cette fois sous le nom « DDOS54 », a annoncé sur Telegram, avoir piraté plusieurs sites institutionnels marocains. Parmi eux, le site du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, et une nouvelle fois le ministère de l’Emploi, qui restent encore inactifs ce dimanche après-midi. Selon les dires des hackers, l’attaque aurait eu lieu de la nuit de samedi à dimanche.

L’attaque réalisée serait une cyberattaque DDoS, c’est-à-dire une attaque par déni de service, qui rend alors un site internet indisponible pour les utilisateurs.

Les hackers « DDOS54 » ont déclaré que l’objectif de leur mission consistait à « paralyser les systèmes numériques du gouvernement marocain ». Ils ajoutent que cette «  campagne durera 15 jours, pendant lesquels nous surveillerons les opérations jusqu’à l’atteinte de l’objectif  ».

Lors de la nuit de samedi, à dimanche, l’Algérie a été aussi touchée par des cyberattaques. Le média algérien Tout sur l’Algérie (TSA) annonçait à son tour avoir été victime d’une attaque sur son site, ainsi que d’autres sites algériens. Pour le moment, les auteurs n’ont pas été identifiés précise TSA. Plus tôt dans la semaine, ce 10 avril, un groupe de hackers marocains se faisant appeler « Phantom Atlas » avait revendiqué des attaques cybernétiques contre des sites gouvernementaux du pays voisin, en guise de riposte à la première cyberattaque.

Pour rappel, après la cyberattaque de la CNSS, celle-ci avait relevé le caractère « souvent faux, inexact ou tronqué » des informations divulguées par les hackers. Ce 13 avril, la CNSS faisait part de la suspension de nombreux services usuellement disponibles sur son portail.

D’après une enquête menée par Le Desk, l’attaque cybernétique de cette institution sociale résulterait de l’accumulation de missions, toutes exécutées par divers prestataires. Parmi eux, l’entreprise Dataprotect pointée du doigt, avec pour cause, l’inopérance du bouclier de bardage principal de la CNSS.

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