ReportageAu village de Tinmel, le dilemme de la reconstruction

Au détour d’un lacet au milieu des montagnes du Haut Atlas, le village de Tinmel surgit en amont d’une vallée. Et si de loin, c’est d’abord la grande mosquée Almohade qui apparaît meurtrie des conséquences du séisme du 8 septembre 2023, dont les ruines sont péniblement soutenues par des poutres en bois, la sauvegarde de ce patrimoine inestimable n’est pas le seul enjeu dans cette localité située dans la zone de l’épicentre. En périphérie de ce qui était le centre du village, un amas de tentes, certaines grossièrement bâchées avec du plastique, rappelle que nous sommes encore loin d’un retour à la normale.

En sillonnant les rues terreuses du village, il apparaît que les chantiers sont plus nombreux que les édifices déjà bâtis. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que Tinmel se situe à moins de 10 kilomètres d’Ighil, considéré comme l’épicentre du séisme. De ce fait, l’ancien bastion almohade a été parmi le plus durement touché par la catastrophe.