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EconomieMondial 2030 : une première réunion de la Task force franco-marocaine organisée avant cet été

24.04.2025 à 18 H 13 • Mis à jour le 25.04.2025 à 12 H 45 • Temps de lecture : 4 minutes
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Dans un climat de rapprochement croissant, le Maroc et la France souhaitent aujourd’hui solidifier leurs relations en coopérant pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030. L’organisation d’un forum économique à Rabat a ainsi permis de nombreuses discussions entre les différents acteurs, notamment les entrepreneurs français et marocains

Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique français, le disait déjà un an plus tôt : « Nous voulons que la Coupe du monde au Maroc soit une occasion supplémentaire de renforcer les liens économiques entre nos deux nations ». Le 25 avril 2024, Lemaire s’était rendu à Rabat pour un forum économique Maroc-France, et avait souligné la volonté française de nouer des partenariats avec le royaume dans le cadre de la Coupe du Monde 2030.


S’en est suivi une dynamique de rapprochements entre les deux pays, d’abord avec la reconnaissance par Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara, et de nombreux partenariats signés lors de la venue du président français en octobre dernier à Rabat.


Ce 24 avril, les deux pays ont décidé de se réunir et d’acter les propos précédemment tenus, lors d’un forum d'Affaires Maroc-France pour la Coupe du Monde 2030, organisé par la Bpi France. Laurent Saint-Martin, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et des Français à l’étranger, a échangé avec Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, pour renforcer la coopération franco-marocaine en termes d'infrastructures, de mobilité et de durabilité en préparation du Mondial 2030, et ont ainsi lancé conjointement la Task Force Maroc-France.


À cette occasion, Saint-Martin a souligné la passion commune des deux pays pour le sport, en particulier le football, qui a permis de voir l’étendue des coopérations possibles pour le Mondial 2030 ainsi que sa préparation. Outre Lekjaa, Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM et Walid Regragui, sélectionneur de l’équipe nationale marocaine étaient également présents.


Lors de cette journée, des tables rondes ont été organisées, ainsi que des discussions B to B afin de permettre à tous les acteurs présents, notamment des entrepreneurs français et marocains, d’échanger et de se positionner sur tous les travaux et chantiers des secteurs mobilisés.


Une première réunion de travail avant l’été

Pendant l'allocution d’ouverture du forum, le ministre français s’est engagé à ce qu’une première réunion opérationnelle de cette Task force, se déroule avant cet été.


Sans mentionner les importants chantiers qui s’annoncent, au niveau ferroviaire ou aéroportuaire, le Maroc se prépare aussi à cet événement mondial avec l’organisation des prochaines éditions de la Coupe du monde féminine U17. Cette planification « en dit beaucoup sur la capacité du Maroc à accueillir, et de sa vision », a ajouté Saint-Martin à cet égard.


Selon lui, les partenariats franco-marocains en vue de cet événement sont opportuns car quatre facteurs sont présents : la passion du sport, qui est essentielle, le sens de l’hospitalité, de l’accueil, l’importance de la jeunesse et ainsi de la démocratision de la pratique sportive, et enfin les affaires, mais aussi la durabilité, présente dans les deux pays qui portent à coeur la transition écologique.


Des JO 2024 à la Coupe du Monde 2030

Les relations avec la France portent sur de nombreux sujets, d’autant plus avec la récente organisation des Jeux olympiques 2024 à Paris, dont la sécurisation de ce méga évènement était au coeur des discussions entre Abdelouafi Laftit, ministre de la Justice, et Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur français.


D’autres leçons sont à tirer de l’organisation des JO. Gérard Wolf, président de la Task Force Ville Durable qui a grandement participé à la préparation de ces Jeux conseille notamment de miser sur la motivation de tous les acteurs, allant du chef d’État au manutentionnaire, jusque dans les écoles primaires.


Une collaboration au-delà du sport

Olivier Vincent, directeur exécutif de l’export de Bpi France a ainsi noté la subtilité de cette coopération, qui ne correspond pas à une «  logique classique de marché, mais plutôt un co-développement ». Pour ce Mondial, qui coûte plus de 100 milliards de dollars (MM $), et qui créera près de 335 000 emplois, « il y a des chaînes de valeurs à structurer ensemble », indique Vincent.


Cet évènement majeur a ainsi permis d'avancer les nombreux chantiers, notamment la modernisation de nombreuses infrastructures, en portant l’année 2030 comme objectif final. Prévus originalement à l'horizon 2040 ou 2045, l'arrivée de cet évènement a pu faire avancer ces travaux, représentant un réel « accélérateur ».


Les entreprises françaises ont d’ailleurs suivi de près cette effervescence. Sans compter le domaine ferroviaire, pour lequel le constructeur français Alstom fournira les trains à grande vitesse, d’autres partenariats sont à envisager avec la France. Interrogé sur le sujet, Mustapha Fares, directeur général de l’Agence nationale des ports (ANP) a par exemple mentionné le savoir-faire français quand à la sécurité, avec l’IA, ou encore l’interopérabilité avec les douanes. Abdellah Boukhlouf, directeur du PMO-ONDA Coupe du Monde 2030 à l’Office national des aéroports (ONDA) a quant à lui évoqué des synergies possible avec les Français, notamment dans la gestion de l’espace aérien, avec le secteur de la cartographie, non présent au Maroc.


Les relations franco-marocaines étant plus qu'au beau fixe, Lekjaa a conclu sa présentation comme il l'avait fait quelques semaines plus tôt lors du Wolrd Football Summit, en exprimant son souhait de voir une finale Maroc-France, « bien sûr, à Casablanca ! »

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