S'abonner
Se connecter
logo du site ledesk

Connectez-vous

ou

Abonnez-vous !
80 DH

1 mois
Découvrir les offres
Newsroom

ONUDIA Rabat, clap de fin pour le projet « Accélérateur de l’Efficacité Énergétique dans l’Industrie au Maroc »

30.04.2025 à 16 H 21 • Mis à jour le 30.04.2025 à 16 H 21 • Temps de lecture : 3 minutes
Par
Lancé en 2022, le projet Accélérateur de l’Efficacité Énergétique dans l’Industrie, mis en œuvre par l’ONUDI en partenariat avec plusieurs institutions marocaines et soutenu par la GIZ, a officiellement pris fin ce 30 avril à Rabat. Bilan d’une expérience structurante pour la transition énergétique dans l’industrie marocaine

Rabat a accueilli, ce mercredi 30 avril, la cérémonie de clôture du projet « Accélérateur de l’Efficacité Énergétique dans l’Industrie au Maroc » (AEEIM), en présence de Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, de Mohamed Ouhmed, secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, de Sanae Lahlou, représentante pays de l’ONUDI, ainsi que Stefan Bantle, ministre Conseiller et chef de la section économique de l’Ambassade d’Allemagne.


Lancé en 2022 dans le cadre du Projet d’Appui à l’Efficacité Énergétique au Maroc (PEEM), l’AEEIM avait pour ambition d’accompagner les entreprises industrielles marocaines dans l’adoption de technologies sobres en carbone.


Mis en œuvre par l’ONUDI, en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique, le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), la Société d’Investissement Énergétique (SIE) et avec le soutien de la coopération allemande (GIZ), le programme a mobilisé un budget de 1,17 million d’euros.


En février 2024, l’ONUDI avait annoncé le démarrage de la deuxième phase du projet AEEIM. Celle-ci visait à approfondir l’impact du programme dans les régions de Souss-Massa et de l’Oriental, avec un accompagnement spécifique de 24 entreprises industrielles et 28 prestataires de services.


Une plateforme dédiée avait été lancée pour recueillir les candidatures, et un nouveau cycle de formation orienté vers la norme ISO 50001 avait été mis en place. Cette phase intermédiaire avait renforcé la portée nationale du projet et permis d’élargir le réseau d’experts et de bénéficiaires avant la clôture officielle de l’ensemble du programme.


Des résultats à la hauteur des enjeux

À l’échelle nationale, 70 entreprises industrielles ont été accompagnées, 66 prestataires de services ont été formés, et plus de 100 participants ont pris part aux différents modules du programme. L’initiative a réuni 23 partenaires institutionnels et 19 représentants de fédérations professionnelles, et produit 38 études de cas détaillées.


Par ailleurs, les économies d’énergie enregistrées ont dépassé les 41 GWh par an, soit une baisse moyenne de 8,9 % de la consommation énergétique par entreprise. L’impact environnemental est également significatif, avec une réduction de plus de 18 000 tonnes de CO₂ équivalent par an, a déclaré Ryad Mezzour lors de son allocution.


En effet, le projet s’est articulé autour de trois volets techniques complémentaires : la mise en œuvre des Systèmes de Management de l’Énergie selon la norme ISO 50001, l'optimisation des systèmes motorisés (MSO), représentant 70 % de la consommation électrique industrielle, ainsi que l’optimisation des systèmes à vapeur (SSO), pesant jusqu’à 40 % de la consommation énergétique de certaines usines.


Ces actions ont été déployées dans les régions de Casablanca-Settat, Tanger, Souss-Massa et l’Oriental, assurant une large couverture territoriale et un transfert de compétences adapté aux spécificités locales.


L’un des objectifs affichés du programme était de favoriser une autonomisation des acteurs marocains de l’efficacité énergétique. À cette fin, trois experts nationaux ont été formés et recrutés, tandis que les équipements acquis dans le cadre du projet ont été transférés à l’AMEE. Le programme a également misé sur l’intégration des formateurs de l’OFPPT et des IFMEREE, afin d’ancrer les acquis dans les cursus de formation professionnelle.


Dans son intervention, Sanae Lahlou, représentante de l’ONUDI au Maroc, a rappelé les principaux chiffres du projet tout en saluant la mobilisation des industriels et des prestataires autour de cette initiative. « Aujourd’hui, ce ne sont pas que des chiffres. Ce sont des preuves. Des preuves que l’industrie peut rimer avec innovation, efficacité énergétique et responsabilité », a-t-elle déclaré.


« Ce projet a réussi à établir un niveau de confiance inédit entre industriels et prestataires. Il ne s’agissait pas de cas sur PowerPoint, mais de cas réels, avec des économies mesurables à l’appui ». Elle a également insisté sur la dimension inclusive du programme, soulignant que 30 % des participants étaient des femmes, un progrès notable dans un secteur historiquement dominé par les hommes.


Enfin, plusieurs entreprises ont obtenu ou sont en voie d’obtenir leur certification ISO 50001, à l’image de Hutch, ALMABAT ou ABC Oujda. En parallèle, plus de 10 GWh de production annuelle d’énergie solaire photovoltaïque ont été planifiés ou déjà installés dans les unités participantes.

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web, messageries, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite.

Par
Le Desk Newsroom