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MaritimeL’Afrique pour l’Océan : voici les trois axes majeurs présentés par le roi Mohammed VI

09.06.2025 à 17 H 48 • Mis à jour le 10.06.2025 à 10 H 06 • Temps de lecture : 4 minutes
Par et
En marge de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan à Nice, le sommet « L’Afrique pour l’Océan » a débuté ce lundi. Co-présidant l'évènement aux côtés du président français Emmanuel Macron, la princesse Lalla Hasnaa a porté un message du Roi, en présentant une relecture stratégique du rôle maritime africain, articulée autour de trois axes

Au Palais des Rois sardes à Nice, la princesse Lalla Hasnaa a représenté le roi Mohammed VI en co-présidant le sommet « L’Afrique pour l’Océan » aux côtés du président français Emmanuel Macron. Organisé dans le cadre de la 3e Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC 3) 2025, ce sommet se veut un lieu d’échange sur les opportunités de développement de l’Afrique grâce aux ressources océaniques, tout en veillant à une gouvernance responsable des espaces marins.


La recherche de financements pour la mise en place d’infrastructures modernes et résilientes, la gouvernance de l’Océan, la gestion des stocks halieutiques, ainsi que la connectivité entre pays maritimes et pays enclavés seront abordées lors de cet évènement. Des partenariats stratégiques et des solutions adaptées aux enjeux régionaux sont attendus à la fin de cette réunion internationale.


L’UNOC3 : rendez-vous planétaire pour les océans

Co-organisée par la France et le Costa Rica, sous les auspices des Nations unies, du 9 au 13 juin, l’UNOC3 se tient sous le thème « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». En rassemblant de nombreux chefs d’État, experts, ONG et acteurs du secteur maritime, la conférence a pour objectif d’accélérer la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14, consacré à la conservation et à l’utilisation durable des océans et de leurs ressources, alors que l’urgence environnementale impose des réponses coordonnées et ambitieuses.


Ce sommet planétaire, le troisième du genre après les éditions de New York en 2017 et de Lisbonne en 2022, se positionne ainsi comme un rendez-vous stratégique pour renforcer la gouvernance mondiale des océans, favoriser les coopérations internationales, impulser des solutions concrètes face aux crises climatiques, écologiques et économiques et promouvoir des engagements concrets pour la biodiversité marine. Outre le sommet « L’Afrique pour l’Océan », un forum mondial des îles insulaires et le sommet « Méditerranée connectée » se tiendront aussi en marge de l’UNOC3.


Trois axes majeurs pour une relecture stratégique du rôle maritime africain

Par la voix de la princesse Lalla Hasnaa, le roi Mohammed VI a adressé un message aux participants du sommet, évoquant les trois axes d’une relecture stratégique du rôle maritime africain, pour laquelle plaide le Maroc : une croissance bleue, une coopération Sud-Sud et une intégration régionale autour des espaces océaniques, ainsi qu’une effectivité maritime par les synergies atlantiques.


Concernant l’économie bleue, le roi a précisé qu’elle n’était pas un « luxe écologique », mais une « nécessité stratégique ». « Aquaculture durable, énergies renouvelables offshore, industries portuaires, biotechnologies marines, tourisme littoral responsable… Tous ces secteurs ont un avenir à condition qu’ils soient structurés, interconnectés, pensés en chaîne de valeur et dotés d’investissements conséquents et de normes adaptées. C’est tout le sens de la stratégie nationale, voulue et déployée par le Maroc, en tant que moteur de croissance, d’inclusion sociale et de développement humain. À ce titre, le royaume a entrepris la réalisation de plusieurs projets structurants qui ont, en particulier, redessiné le paysage portuaire national, à l’instar du grand port à conteneurs de Tanger Med et des futurs ports Nador West-Med et Dakhla Atlantique, qui s’appuieront sur un imposant écosystème logistique et industriel », a-t-il ajouté.


Au regard du rôle régional, Mohammed VI a souligné que l’effort devait être continental. « Il ne suffit pas d’avoir un océan en partage. Encore faut-il le penser ensemble, le gérer ensemble et le défendre ensemble  », a estimé le roi, soutenant que « seule une approche africaine coordonnée est à même d’optimiser les chaînes de valeur maritimes, de sécuriser les routes commerciales et de capter une part plus équitable de la richesse océanique mondiale ». Ainsi, l’Afrique se doit d’être partie prenante dans la protection de la biodiversité marine, des ressources génétiques et des aires marines protégées, a poursuivi le monarque, faisant observer qu’il appartient au continent africain de se doter de mécanismes de sécurité maritime adaptés à ses besoins et de parler désormais d’une seule voix sur la scène océanique mondiale.


Le roi a ensuite évoqué le potentiel «  incommensurable de désenclavement, de transit et de projection pour le continent  » de la façade atlantique de l’Afrique, qui était jusqu'alors « un axe particulièrement négligé  ». Il a ajouté que c’était dans «  cet esprit que nous avons lancé l’Initiative des États africains atlantiques qui a vocation à faire de cette façade une zone de dialogue stratégique, de sécurité collective, de mobilité et d’intégration économique, dotée d’une gouvernance inédite collégiale, mobilisatrice et pragmatique. Notre vision d’une Afrique Atlantique valorisant cet océan n’implique pas seulement les pays du littoral  mais elle s’étend également aux pays frères du Sahel auxquels il incombe d’offrir un débouché maritime structurant et fiable. C’est dans ce même esprit de solidarité et de prospérité partagée que nous avons également initié le projet de Gazoduc africain atlantique en tant que corridor d’interconnexion énergétique et vecteur de nouvelles opportunités géo-économiques en Afrique de l’Ouest ».

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