ConjonctureAvec la reprise agricole, la croissance grimpe à 4,8% au premier trimestre 2025

La croissance de l’économie nationale s’est améliorée au premier trimestre de 2025. Le produit intérieur brut (PIB) s’est ainsi accru de 4,8 %, contre 3 % à la même période de l’année dernière, fait savoir le Haut-commissariat au Plan (HCP) dans sa récente note d’information sur la situation économique nationale.Cette performance est le fruit de l’amélioration de la valeur ajoutée agricole et de l’augmentation de celle des secteurs secondaire et tertiaire, le tout sur fond de recul des prix.
Rebond de l'agriculture, poursuite de la croissance non agricole
La valeur ajoutée du secteur primaire a enregistré une progression de 4,3 % au premier trimestre 2025, au lieu d’une baisse de 4,3 % à la même période de 2024). Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité agricole de 4,5 % (contre un recul de 5 % au T1 2024), contrastant avec une stagnation (-0,3 %) de celle de la pêche, qui s’était amélioré de 10,6 % au T1 2024, indique le HCP.
Sur la période considérée, la valeur ajoutée (VA) du secteur non agricole a quant à elle connu une augmentation de 4,6 % (contre 3,6 % une année auparavant). La VA du secteur secondaire a affiché une hausse de 4,5 % (au lieu 3,2 % au T1 2024), grâce à la hausse de celles des activités du bâtiment et travaux publics (+6,3 %), de l’électricité et eau (+5 %) et des industries de transformation (+3,4 %). En revanche, la hausse de la VA des activités de l’industrie d’extraction s’est limitée à 6,7 %, contre 19,1 % au T1 2024.
La VA du secteur tertiaire a pour sa part enregistré une augmentation de 4,7 % au terme du premier trimestre 2025, au lieu de 3,8 % une année auparavant. Elle a été marquée par l’amélioration des activités hébergement et restauration (9,7 % au lieu de 3,2 %), des services de l’éducation, de la santé et des activités de l’action sociale (6,2 % au lieu de 5,9 %), des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (5,3 % au lieu de 3,4 %), du commerce et réparation de véhicules (4,3 % au lieu de 4 %) et des services immobiliers (0,8 % au lieu d’une baisse de 1,4 %).
En revanche, un ralentissement a été enregistré sur les activités de transport et d’entreposage (4 % au lieu de 6,5 %), de la recherche et du développement et des services rendus aux entreprises (3,9 % au lieu de 4 %) et de l’information et la communication (0,5 % contre 3,3 %).
Recul du niveau des prix, forte hausse de la demande intérieure
Aux prix courants, le PIB a connu, au premier trimestre 2025, une hausse de 6,9 %, au lieu de 6,8 % une année auparavant, dégageant ainsi un ralentissement du niveau général des prix à 2,1 %, au lieu de 3,8 % le même trimestre 2024.
Sur la même période, la demande intérieure a progressé de 8 %, au lieu de 4 % un an plus tôt, contribuant ainsi de 8,5 points à la croissance économique nationale au lieu de 4,3 points. Les dépenses de consommation finale des ménages ont affiché une hausse de 4,4 % (au lieu de 2,8 %), contribuant pour 2,6 points à la croissance, contre 1,7 point, souligne le HCP.
De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeur) a enregistré une forte hausse de 17,5 % (au lieu de 4,9 % au T1 2024), contribuant à la croissance de 4,9 points au lieu de 1,4 point. Par ailleurs, la consommation finale des administrations publiques a connu un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 5,5 % au premier trimestre 2024 à 5,2 %, contribuant pour 0,9 point à la croissance au lieu de 1 point.
Les échanges extérieurs pèsent sur la croissance
Au niveau des échanges extérieurs, les importations de biens et services en volume ont affiché une hausse de 9,8 % au lieu de 7,6 % la même période de l’année 2024, avec une contribution négative à la croissance de 4,7 points au lieu d’une contribution négative de 3,7 points.
Selon les données du HCP, les exportations ont enregistré un ralentissement de leur taux d’accroissement passant de 5,8 % le premier trimestre 2024 à 2,2 %, avec une contribution à la croissance de 0,9 point au lieu de 2,5 points le même trimestre de l’année dernière.
Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, au premier trimestre 2025, une contribution négative à la croissance de 3,8 points au lieu d’une contribution négative de 1,3 point une année passée.
Le besoin de financement à 2 %
Avec la hausse de 6,9 % du PIB à prix courants au lieu de 6,8 % au même trimestre de l’année passée et la baisse de 7,5 % des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 6,3, le revenu national brut disponible a enregistré une croissance, au premier trimestre 2025 de 6 % au lieu de 5,9 %.
Compte tenu de l’accroissement de 6,7 % de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 6 % enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,8 % du PIB au lieu de 27,6 %.
L’investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a représenté 28,8 % du PIB au lieu de 26,6 % durant le même trimestre de l’année précédente. Ce qui dégage un besoin de financement de 2 % du PIB.
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