Créé il y a six mois en partenariat avec le cabinet d’étude LMS-CSA, l’observatoire Wafasalaf s’est penché pour sa deuxième enquête sur les acheteurs de véhicules au Maroc.
« 132 000 véhicules ont été vendus en 2015 », a souligné Laïla Mamou Beqqali, la présidente du directoire de Wafasalaf lors de la présentation de cette étude*. En 2013, ce chiffre était de 120 766 (contre 130 316 en 2012). D’après les données de l’enquête, près d’un tiers des sondés sont équipés d’au moins une voiture, les trois-quarts étant des cadres supérieurs et cadres assimilés (CSP AB) contre 10 % issus d’un milieu populaire (CSP D). Un chiffre relativement bas. Pour l’observatoire, « il n’en demeure pas moins que le marché reste encore faiblement équipé, malgré l’évolution de la demande. » En effet, au moins 12 % des Marocains interrogés ont l’intention d’acheter un véhicule durant l’année. Parmi eux, on retrouve en première position des jeunes de 25-34 ans et des cadres supérieurs et cadres assimilés. En dernier, les personnes de 55-67 ans et la CSP D. Pour plus de la moitié des individus issus de cette dernière catégorie, leur choix va porter sur de l’occasion. Pour le neuf, la tendance s’inverse : 74 % de la catégorie AB contre 39 % de la CSP D.
Entre fonds propres et crédits, le choix est « vite fait » selon les CSP
Autre enseignement de cette enquête : le mode d’investissement choisi : « Le financement en fonds propres s’impose dans les foyers marocains, notamment pour ce qui est des achats d’occasion, développe l’observatoire. Pour ce qui est du neuf, il est quasi égal entre le financement à crédit et en fonds propres. » La plupart des foyers qui compte financer leur achat sur leurs fonds propres sont ceux issus d’un milieu populaire. A l’inverse, pour l’option d’un crédit, on trouve 40 % de CSP AB contre 28 % pour la CSP D. « Le taux de crédit à la consommation est reparti à la hausse, précise Laïla Mamou Beqqali, la présidente du directoire de Wafasalaf. En 2008, il était de 35 % en raison de la crise économique ».
La voiture, un marché prometteur
L’observatoire parle de « mutation du marché » qui « revient au succès des voitures made in Maroc, mais aussi, à la démocratisation des véhicules haut de gamme qui se traduit par une nette progression des ventes, et enfin à la structuration du marché de l’occasion en créant des structures dédiées ».
Même si « le Maroc est devenu le deuxième producteur de véhicules en Afrique après l’Afrique du Sud avec une part de marché de 35 % en 2014 contre 5 % en 2003 », d’après une étude réalisée sur le secteur automobile dans le pays en mars 2015 par le ministère de l’Economie et des Finances, il n’en reste pas moins que d’après les données relevées par cette enquête, la majorité des sondés ne sont pas équipés d’un véhicule.
*Etude LMS-CSA réalisée au premier trimestre 2016 sur un échantillon de 2508 personnes entre 25 et 67 ans, habitant dans une zone urbaine ou péri-urbaine de Casablanca, Rabat Salé, Tanger, Fès, Oujda, Marrakech, Béni-Mellal et Agadir, et ayant un revenu compris entre 2 500 et 20 000 DH.
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